Les fonctionnaires réclament une augmentation
Les agents des trois corps de la fonction publique, État, collectivités territoriales et fonction publique hospitalière, ont formé entre 110 et 120 cortèges sur l'ensemble du territoire. Selon la CGT, près de 30 pour cent des 5,6 millions d'agents que compte le pays ont été recensés comme gréviste, ce qui en fait « la plus forte mobilisation dans la fonction publique depuis l'élection de François Hollande ». C'est dire le ras-le-bol des fonctionnaires.
Depuis 2010, le point d'indice, en fonction duquel leur traitement est calculé, est gelé. De leur côté, les prix à la consommation, eux, n'ont pas été gelés. L'inflation, certes faible ces dernières années, représente tout de même une augmentation des prix, tabac inclus, de 6,9 pour cent depuis janvier 2010. Le pouvoir d'achat des agents s'en trouve ainsi amputé.
Évolution du point d'indice/inflation
http://infogr.am/160128_greve_fonction_publique
L'équivalent de « 200 euros par mois », explique Laurent Barbier, secrétaire de l'union locale CGT d'Aulnay. Pour une jeune infirmière, comment trouver à se loger à proximité des hôpitaux parisiens où elles exercent, se demande Dominique, une secrétaire médicale inquiète au sujet de la condition de ses collègues cadettes. De plus, dans quelques années, le retard dans l'évolution de leur rémunération se ressentira dans le calcul de leur retraite, poursuit-elle. « On vit dans un monde de fous ! »
Des négociations salariales concernant les agents de la fonction publique doivent avoir lieu début février, mais il est prévu que le point d'indice soit réexaminé « au vu des indicateurs économiques. »
Au-delà de la question des rémunérations, certains manifestants en ont profité pour dire leurs désaccords sur d'autres chapitres de la politique du gouvernement Valls. Réforme du collège, loi NOTRe, état d'urgence qui n'en finit plus et débat sur la déchéance de nationalité.