
A Rennes, l'heure n'est pas à la résignation
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« La seule réponse de la direction, c’est la répression. Nous avons deux camarades qui étaient venus en soutien hier et qui sont en garde à vue pour 48 heures. Aujourd'hui une salariée gréviste est partie aux urgences, étranglée par un policier. Et là, on apprend que la direction a décidé de convoquer au moins six salariés », révèle Amar Lagha, secrétaire général de la fédération CGT commerce et services .
Une information confirmée par la direction de Vertbaudet annonçant dans un communiqué cité par l’AFP un « entretien en vue de sanction, pouvant aller jusqu’au licenciement« . « Ces six personnes ont participé à des faits de blocage illégaux ». En plus de ces mesures d'intimidations, elle affirme également qu’elle reste « entièrement mobilisée » pour aboutir « à la résolution du conflit », « dans le cadre d’un dialogue ouvert et constructif » avec l’ensemble des organisations syndicales. Énumération de boniments.
Depuis plus de 58 jours de grève, les négociations pour l'augmentation des salaires revendiqués par les grévistes sont toujours absentes, tout simplement refusées. Outre la volonté de faire la sourde oreille face aux revendications des salariées, la direction s'emploie à recruter en masse des intérimaires pour casser la grève. Dans cette même lancée, la direction reçoit régulièrement le préfet de police local pour faire intervenir les forces de l'ordre sur le piquet des grévistes. Lundi 15 mai, les policiers démantèlent le piquet de grève et attaquent les délégués CGT et interpellent deux soutiens, placés en garde à vue pour 48 heures. Le jour suivant, c'est une salariée gréviste qui est étranglée par un policier et conduite aux urgences.
Amorcée le 20 mars dernier, les grévistes de Vertbaudet entrent dans leur neuvième semaine de mobilisation. Un combat mené essentiellement par des femmes revendiquant une augmentation des salaires de 20 %. Payées tout juste au SMIC, elles dénoncent des conditions de travail indignes et des revenus insuffisants qui les contraignent à la précarité. En 2022, Vertbaudet a réalisé un bénéfice net de 27 millions d'euros. Pourtant l'augmentation des salaires, elle, est toujours à 0 %. Le 16 mai, la direction confédérale de la CGT réunie en commission exécutive, publiait une motion de soutien aux salariés de Verbaudet, exigeant « l’arrêt de l’acharnement disciplinaire« .
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