
« Nous étions Charlie, nous sommes toujours Charlie »
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« Ma chère Mélinée, ma petite orpheline bien-aimée/Dans quelques heures, je ne serai plus de ce monde. Nous allons être fusillés cet après-midi à 15 heures. Cela m'arrive comme un accident dans ma vie, je n'y crois pas mais pourtant je sais que je ne te verrai plus jamais. Que puis-je t'écrire ? Tout est confus en moi et bien clair en même temps. » Le 21 février 1944, Missak Manouchian écrit à sa femme, avant d'être fusillé à 37 ans au fort du Mont-Valérien (à l'ouest de Paris, dans la commune de Suresnes, dans les Hauts-de-Seine). avec 21 autres résistants.
Portrait de Missak Manouchian, dans les années 1930 – Wikicommons
Ce samedi 18 février à 11 heures au square Manouchian à Marseille, un rassemblement est prévu pour le 73e anniversaire de leur exécution. Or, lundi dernier, la stèle du responsable de la FTP-MOI (Main-d'œuvre immigrée, membre des Francs tireurs et partisans) a été à nouveau profanée comme en 2014. À l'époque, des groupuscules d'extrême droite étaient à la manœuvre. Ils ont été jugés et condamnés depuis. Comme le rapporte La Marseillaise du 14 février, « la Jeunesse arménienne de France (JAF), l'Union culturelle française des Arméniens de France (UCFAF) et l'Association des anciens combattants et résistants français d'origine arménienne (AACROA) ont condamné fermement cette nouvelle violation, et ont demandé la recherche et la punition des auteurs de ces faits inqualifiables ».
« Face à cela, nous devons être unis et déterminés à faire reculer les idées de haine, de racisme et de rejet de l'autre, qui ne servent jamais la cause des peuples », déclare l'union départementale CGT. Elle dénonce « la lâcheté des auteurs de cet acte odieux qui vise à salir la mémoire de toutes celles et ceux qui, durant la Seconde Guerre mondiale, se sont levés pour lutter contre la barbarie nazie » et appelle les militants à se joindre au rassemblement.
« Nul ne semblait vous voir français de préférence/Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant. Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants/Avaient écrit sous vos photos Morts pour la France ». Puisse résonner haut et fort ce jour-là L'Affiche rouge, le poème d'Aragon magnifiquement interprété par Léo Ferré.
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