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MUSIQUE

Mélodieuses questions

1 avril 2016 | Mise à jour le 16 février 2017
Par | Photo(s) : DR
Mélodieuses questions

« Equilibre instable », le troisième album de Nicolas Séguy, porte bien son titre. Le pianiste et chanteur nous fait naviguer dans ses dualités, entre hip hop et musique classique, entre doute et contestation. A découvrir !

« J’ai peur de la foule, sa folie m’alarme. Je marche hors de la ronde parce que vos mains me font mal. » Dès le second titre – « Ressens » – du nouvel album de Nicolas Séguy, on sent l’ampleur de son talent. Fustigeant « la haine devenue mode », il scande un texte percutant sur une musique où la tonalité rap se fait peu à peu andalouse comme un cri de désespoir. Très fort !

Pianiste à plusieurs facettes – composant pour le théâtre et le cinéma et collaborant avec Grand Corps Malade et Kery James –, Nicolas Séguy affirme ses dualités dans sa musique comme dans ses textes. Il en ressort un album riche où l’artiste porte aux nues la liberté.

Celle de naviguer entre passé et présent, entre un hommage à son grand-père, juif résistant toujours souriant, et un coup de gueule en duo avec le rappeur Kery James pour le changement : « Est-ce la crise ou juste le moment de crier victoire ?» Celle encore de nous livrer une mélodie sans paroles au titre énigmatique – « 1927 » – qui laisse libre cours à nos pensées.

La liberté surtout de revendiquer ses horizons multiples comme dans « J’ai grandi » et son refrain entraînant : « T’es pas sérieux, t’es pas cool. Tu rentres pas dans le moule. Tu feras ce qu’il te plaît chaque jour de ta vie ». Qu’il continue surtout !

Équilibre instable de Nicolas Séguy. Artside, 15 €.