Plongée dans l’abîme
Adoptée par une famille américaine, Camilla a toujours ignoré qui était sa famille biologique. Au moment de mourir, Anne, sa mère adoptive, lui dévoile un peu du mystère de sa naissance. Puis, lors du remariage de son père, Camilla reçoit six gros cartons renfermant toute son enfance, et notamment une photo de sa vraie mère, adolescente coréenne tenant un bébé dans les bras sous un camélia en fleurs.
À vingt et un ans, Camilla se rend en Corée à la recherche de ses origines.
Sur cette trame romanesque, l'écrivain coréen Kim Yeon-su signe «Si le rôle de la mer est de faire des vagues», son neuvième roman, quête d'identité sensible, où la poésie occupe un rôle clef. Camilla va y découvrir des secrets et tragédies qui vont bouleverser sa vie, mais aussi le rôle cathartique de l'écriture.
Par petites touches, l'auteur dévoile un peu des tabous d'une société coréenne puritaine où, sous une apparence lisse et harmonieuse, les êtres peinent à communiquer et préfèrent garder le silence sur les fantômes et les tabous qui hantent leur passé.
« Si le role de la mer est de faire des vagues… », de Kim Yeon-su,
traduit du coréen par Lim Yeong-hee et Mélanie Basnel.
Editions Philippe Picquier,
268 p., 19,50 €