Lillian, militant de la CGT, tué par un chauffard.
Lilian Dejean tentait d’empêcher pacifiquement la fuite d’un chauffard auteur d’un accident grave dans le centre-ville de Grenoble. Ce dernier, un multirécidiviste, lui a... Lire la suite
Cent-cinquante ans après son éradication sanglante par les troupes d'Adolphe Thiers, la Commune et son œuvre sociale et démocratique demeurent au cœur de millions de citoyens et de citoyennes dans le monde. Tandis qu'Emmanuel Macron se plaît à laisser croire que la République est née en 1870 en oubliant la Bastille et à célébrer Napoléon en dépit des guerres, de l'esclavage et de l'inégalité entre femmes et hommes faite loi, dans de nombreuses villes de France et au-delà des frontières c'est aux Communeuses et Communeux qu'ont rendu hommage rassemblements et manifestations.
À Paris, ce 29 mai, la CGT, son Urif, son Institut d'histoire sociale étaient présents parmi toutes celles et tous ceux qui, dans leur diversité, se revendiquent de l'héritage de cette première Révolution ouvrière qui, en dépit du siège des Prussiens et des Versaillais, a réussi durant soixante-douze jours à instaurer une « République sociale et universelle ».
Car, malgré la guerre, malgré la faim, Communeuses et Communeux, après avoir résisté le 18 mars 1871 à la troupe chargée de voler les canons de la Garde nationale pour soumettre les Parisiens, auront réussi à promouvoir l'autonomie municipale, à mettre en place les prémices d'un droit du travail, notamment en abolissant le travail de nuit des boulangers, et de l'égalité entre les hommes et les femmes, à permettre la formation professionnelle des filles comme des garçons, à développer les services publics, à donner accès aux logements à qui en avait besoin, à développer les soupes populaires, à faire des étrangers des citoyens à part entière exerçant comme tous les autres des responsabilités à tous les niveaux, à restituer aux plus vulnérables leurs maigres biens déposés au Mont de Piété, à séparer les Églises et l'État, à rendre l'école publique laïque gratuite et obligatoire, à développer la démocratie en rendant les élus comptables de leurs actes et en favorisant le débat et le vote, à permettre l'accès des catégories populaires à la culture et au « luxe communal »…
D'autres villes ont elles aussi alors déployé cette révolution restituant le pouvoir au peuple.
À République, stands, débats, scènes de théâtre, chants… se sont succédé au nom de la Commune. Puis, en dépit d'un important dispositif policier, ce sont des dizaines de milliers de citoyennes et citoyens de toutes générations qui ont défilé jusqu'au Père-Lachaise et au mur des Fédérés, pour une immense « montée au mur », là où furent fusillés les derniers membres de la Commune après une semaine sanglante où plus de 20 000 d'entre eux, dont de nombreux enfants, ont été sommairement assassinés par les troupes versaillaises, celles de Thiers alors réfugié à Versailles, tandis que des milliers d'autres étaient exilés.
Sous les multiples drapeaux rouges, ensemble, là aussi dans leur diversité, ils et elles ont chanté la Commune et fait résonner leurs exigences au présent, pour l'égalité des droits, la justice sociale et la démocratie. Alors que le pays compte quelque dix-millions de pauvres, que le gouvernement s'acharne à vouloir imposer une réforme libérale de l'assurance chômage qui plongerait des centaines de milliers d'autres dans la dépendance aux minima sociaux, à démanteler les services publics, à accroître les privilèges des actionnaires et des plus riches, la foule polychrome le chantait en cœur « oui, mais, ça branle dans le manche, les mauvais jours, finiront, et gare à la revanche, quand tous les pauvres s'y mettront ».
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