14 février 2021 | Mise à jour le 14 février 2021
Une vingtaine de personnes, dont des soignants, ont participé dimanche 14 février, jour de Saint-Valentin à un rassemblement symbolique sur le perron du ministère de la Santé, à Paris, pour dire leur « amour pour l’hôpital public » et réclamer davantage de moyens, a constaté une journaliste de l’AFP.
« J’aime mon hôpital public, je le défends » , « J’aime et je défends la psychiatrie publique » , « J’aime mon métier, je le défends » ou « Hôpital public, mon amour » , pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants, réunis le jour de la Saint-Valentin dans un froid piquant à l’appel notamment de la CGT, SUD, de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf) ou des collectifs Inter-Urgences et Inter-Hôpitaux.
Vêtu d’une blouse blanche et coiffé d’un chapeau haut de forme, l’un des participants portait une couronne de fleurs en forme de cœur, ornée d’un ruban rouge proclamant « J’aime la santé, l’action sociale publique » .
« C’est un message d’amour, notre amour pour l’hôpital public, notre amour pour l’importance du service public hospitalier » , a déclaré à l’AFP Patrick Pelloux, président de l’Amuf. « On voulait symboliser un acte d’amour et bien dire à la population qu’on est toujours mobilisés pour avoir un hôpital public de meilleure qualité » , a-t-il souligné.
Actuellement, la situation est « très difficile. Nous avons vraiment des problèmes majeurs à gérer la crise. Il n’y a pas eu, par exemple, de lits de réanimation médicale ouverts depuis un an » , tandis que des lits de réanimation « éphémères » sont installés, a-t-il déploré. « Et c’est les malades au final qui payent parce qu’on a du retard sur des prises en charge, sur des dépistages par exemple des cancers. On reporte des rendez-vous… »
Les soignants « ne vont pas bien. On est fatigués, ça fait un an qu’on est sur le front » et « on a un mal fou à pouvoir vacciner nos malades » , ce qui est « vraiment pénible » , a-t-il protesté, en plaidant pour « 190 euros d’augmentation cette année pour l’ensemble des personnels » .
« Aujourd’hui, l’hôpital est toujours dans un état de délabrement très avancé. On est resté à quelque 5.000 lits de réanimation. Rien n’a été fait depuis un an » , a dénoncé Christophe Prudhomme, médecin urgentiste en Seine-Saint-Denis et responsable CGT.