Casse de l’emploi : une situation alarmante
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A l'heure où le patronat de l'automobile met en avant la baisse des immatriculations de véhicules (- 25% par rapport à l'année d'avant pandémie) et l'absence de mutation du secteur pour justifier la casse de l'emploi dans les fonderies et l'ensemble de l'automobile, David Gistau s'emporte : « Chez nous, la mutation est déjà effectuée puisque la SAM travaille déjà à 50% pour l'hybride et l'électrique. Et en tout état de cause, même s'il y a une baisse des ventes de voitures, celle-ci n'est que conjoncturelle et pas structurelle. C'est comme pour l'aéronautique où on nous prédisait que tout aller s'effondrer, alors qu'on voit que ça repart. La SAM est parfaitement bien située au cœur des enjeux environnementaux et de la transition écologique. »
En effet, si Renault vend l'image de son nouveau pôle électrique dans le Nord pour verdir son image et empocher des aides d'État, comment expliquer la casse des outils les plus avancés dans ce domaine en France ? Comment se fait-il que l'on préfère externaliser la R&D de la filière électrique plutôt que d'y faire plancher les ingénieurs de Renault ? Pourquoi n'envisage-t-on pas la voiture électrique du dernier kilomètre produite ailleurs qu'en Chine ?
La communication des constructeurs automobile sur le tout électrique apparaît ici comme un greenwashing pour délocaliser toujours plus les productions vers des pays low-cost… le tout en récoltant au passage un maximum d'aides publiques. Selon le cabinet Trendeo, 2865 emplois ont disparu chez les sous-traitants automobiles en 2021, tandis que 31,5 milliards d'euros de prêts garantis par l'État ont été accordés en 2020-2021 aux entreprises de l'automobile. Après avoir tant donné sans contreparties aux entreprises, et plutôt que ce gouvernement ne joue à nouveau les fossoyeurs-payeurs, ne peut-on envisager un autre avenir pour la filière automobile ? Et dans l'immédiat, l'État-stratège n'a-t-il pas le devoir de sortir la SAM de l'ornière ? C'est certainement là, l'un des messages que les fondeurs iront porter à Bercy ce mercredi 12 janvier 2022.
Interview- La CGT des services de l’automobile dénonce le chantage à l'emploi
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