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Loi Travail 2

Six syndicats mobilisent contre la politique libérale

27 octobre 2017 | Mise à jour le 6 novembre 2017
Par | Photo(s) : Thierry Nectoux
Six syndicats mobilisent contre la politique libérale

Manifestation à Paris, le 10 octobre 2017.

À l'issue d'une réunion intersyndicale le 24 octobre, CGT, FO, Solidaires, pour les salarié·e·s, Unef, UNL, Fidl, pour les lycéen·ne·s et les étudiant·e·s ont appelé à une nouvelle journée nationale d'action interprofessionnelle le 16 novembre contre « la politique libérale visant à accroître les inégalités au profit d'une minorité » menée par Emmanuel Macron.

Cet appel à l'action dont les thématiques sont désormais plus larges que les seules ordonnances, s'est élargi à Force Ouvrière à la suite d'un débat interne à la confédération de Jean-Claude Mailly et à l'engagement dans les mobilisations des journées précédentes de plusieurs fédérations FO désireuses d'en découdre.

Dans leur communiqué commun, les six organisations pointent évidemment les « nombreuses dispositions inacceptables des ordonnances, limitant des droits des salarié·e·s », mais aussi les risques que font peser les projets de réforme de l'assurance chômage ou de la formation professionnelle. Les six syndicats évoquent aussi « la modération salariale et l'augmentation de la CSG », ainsi que les atteintes au service public et à la protection sociale. Les thématiques propres à mobiliser les jeunes et étudiants prennent aussi une place importante dans le communiqué commun qui dénonce les « mesures précarisant toujours un peu plus l'emploi et l'insertion des jeunes sur le marché du travail ; la remise en cause des droits à l'avenir des jeunes par l'instauration d'une sélection à l'entrée de l'enseignement supérieur ».

Les six syndicats s'adressent « solennellement au gouvernement afin qu'il prenne en considération les attentes sociales multiples qui s'expriment dans le public et le privé, par les actifs, les jeunes, les demandeurs d'emploi et les retraité·e·s. »

Reste qu'on doit bien constater — et sans doute aussi regretter — qu'après trois heures de débat au siège de la CFDT, l'ensemble des organisations ne se soient pas mises d'accord pour appeler ensemble à cette journée. « L'objectif, c'est pas de faire semblant de se mettre d'accord (…) d'afficher une unité de façade dont on sait qu'elle est fausse », a défendu à l'issue de la réunion la numéro deux de la CFDT, Valérie Desacq, qui décrète cette sentence : « la mobilisation, cela ne marche pas ». Un objectif en cohérence avec les propos de Laurent Berger à l'issue de sa rencontre avec la ministre du Travail : « Ce qui nous intéresse c'est le fond (…), ce n'est pas d'avoir des dates de mobilisation », avait prévenu le secrétaire général de la CFDT. Une ligne parfaitement assumée donc, mais qui ne fait peut-être pas l'unanimité dans les rangs de la CDFT dont la direction s'est récemment vu reprocher son ton modéré par une partie de ses militants. La CFDT, la CFTC, la Fage, et l'Unsa ont pour leur part signé un texte commun de mise en garde du gouvernement. « Les futures réformes de l'assurance chômage et de la formation professionnelle doivent rééquilibrer les souplesses accordées aux entreprises par les ordonnances par des modalités nouvelles de sécurisation des parcours professionnels », ont-elles écrit.