Le groupe Vinci répond aux exigences de ses employés
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Le lieu est destiné à devenir l’épicentre du système judiciaire parisien, mais pour le moment, le chantier du futur Tribunal de grande instance de Paris, opéré par le géant de la construction Bouygues, est, selon les militants CGT, une place forte de la répression contre les syndicalistes.
C’est le licenciement de Jorge Mourao qui aura mis le feu aux poudres. Ce syndicaliste CGT, employé, jusqu’à récemment, par l’entreprise Colas, la filiale infrastructures de transport de Bouygues, a été congédié par son employeur suite à des accusations de «“harcèlement moral et intimidation” à l’encontre de son patron» a expliqué, à l’AFP, un porte parole du groupe.
Contestée devant les autorités compétentes, la procédure a été validée par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Formation malgré un premier refus par l’inspecteur du travail de Clichy.
Venus sur le chantier pour dénoncer, via une pétition et une distribution de tracts, les dérives qu’ils qualifient de discriminatoires envers les syndicats, les militants ont été surpris par le climat pesant sur le site. Les ouvriers présents ce jour-là «avaient les pétoches», se souvient Philippe Christmann, administrateur de la fédération CGT construction. «On a vite compris que derrière, il y avait les chefs qui faisaient les grands yeux. Un regard du chef et les mecs rentrent comme des moutons.»
Mais à l'issue de cette mobilisation, les militants observent des changements, et Philippe est en partie satisfait. «Ce qu’on a fait était fort, on a senti beaucoup de fraternité, explique-t-il. Maintenant, il faut qu’on travaille ensemble et qu’on retrouve une force qu’on avait un peu perdue. »
Au-delà du problème de la répression, les militants tenaient également a soulever la question des salaires. En hausse de 2% en 2014, le chiffre d’affaires de Bouygues a atteint les 26,5 milliards d’euros, une performance dont les salariés voudraient profiter, eux aussi.
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