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Total Grandpuits : la justice valide la reconversion, mais la CGT poursuit son combat

7 septembre 2021 | Mise à jour le 7 septembre 2021
Par | Photo(s) : DR
Total Grandpuits : la justice valide la reconversion, mais la CGT poursuit son combat

Le 31 août, le tribunal administratif de Melun rejetait le recours du CSE et de la CGT Total de Grandpuits pour s'opposer au projet de reconversion de la raffinerie. Le 24 septembre, le syndicat décidera s'il se pourvoit en appel alors qu'en parallèle le travail amorcé avec les ONG écolos continue.

La décision est tombée alors que les travaux de démantèlement du site ont déjà commencé. Le 31 août 2021, le tribunal administratif a rejeté la requête du CSE Central et de la CGT Grandpuits qui demandaient l'annulation du projet de reconversion de la raffinerie de Total auquel la DIRECCTE avait donné son feu vert. « On s'y attendait parce qu'on a le sentiment que la justice est au service des patrons et Total est un des plus puissants patrons de France, réagit Adrien Cornet, délégué syndical CGT de la raffinerie Total. C'est une décision politique. On se pose la question d'aller en appel et on ne va rien lâcher, c'est nos vies et notre environnement qui sont en jeu, donc notre détermination reste intacte. »

Blanc-seing

Le tribunal administratif prend une décision qui revient de fait à autoriser Total à être au-dessus des lois et à passer outre son obligation, en tant qu'employeur, de prévention des risques psychosociaux, industriels et environnementaux, peut-on lire sur le communiqué de presse de la CGT. Le tribunal justifie sa décision en considérant que Total a donné « suffisamment d'information sur les risques par rapport à l'état d'avancement d'un projet complexe ». Des arguments qui sont les mêmes que ceux brandis par Total et qui pour le syndicat sont frappés d'incohérence : « si l'entreprise n'est pas capable à ce stade de connaître l'ensemble des risques industriels et environnementaux, pourquoi supprimer 20 % des pompiers du site et prévoir un seul pompier professionnel alors qu'il en faudrait 3 ? », interroge-t-il. « La seule question est de savoir si Total respecte son obligation de prévention des risques, interrogeait Savine Bernard, l'avocate de la CGT Grandpuits. Il faut adapter le Travail à l'homme ».

Risques environnementaux

Le Tribunal admet qu'il manque des informations qui seront complétées au fur et à mesure de l'avancement du projet. Mais les salariés, eux, ont bien en tête les 700 emplois sur la sellette, l'équipe de pompier du site revue à la baisse alors que la plateforme de Grandpuits reste un site Seveso de seuil haut et que sa proximité avec l'usine de production d'engrais, Borealis, (anciennement AZF) constituerait un risque sanitaire sérieux. Le spectre de la catastrophe industrielle et environnementale de LUBRIZOL plane.

Rapport de force

Pour la CGT, la seule façon de faire plier Total est de construire un rapport de force avec les travailleurs de Grandpuits, les habitants de Seine-et-Marne qui seront, dans les faits, les premiers à être touchés par cette casse sociale annoncée et par les risques environnementaux potentiels. Les liens tissés et le travail engagé avec les associations écologistes comme Greenpeace et les Amis de la terre devraient également être déterminants dans une bataille qui ne fait que commencer.

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