Toulouse : l’aide aux jeunes handicapés en danger ?
Depuis mardi dernier, les personnels de l’Association toulousaine pour l’éducation et l’apprentissage des jeunes en situation de handicap sont en grève contre le... Lire la suite
« Magnifique ! » Maya Vair-Piova, la psychologue et membre CGT du CSE de l'Association pour l'éducation et l'apprentissage des jeunes sise à Toulouse, en Haute-Garonne, laquelle reçoit aujourd'hui « 180 enfants et adolescents en situation de handicap », n'en revient toujours pas.
Après une semaine de grève, et la fermeture des trois structures (2 Instituts thérapeutiques éducatifs et pédagogiques et 1 Institut Médico-Educatif, NDLR) de l'association, pour protester contre un projet de la direction invoquant les autorités de santé régionales pour dénoncer un accord RTT supprimant des jours de congés et menacer d'un plan social 29 postes sur 180, la victoire est en effet totale.
Confirmée par l'ARS toulousaine qui, recevant une délégation de la direction et des salariés hier lundi, affirmait clairement devant le directeur de l'APEAJ « qu'elle n'avait pas demandé la dénonciation des accords RTT ni la suppression des 29 postes équivalent temps plein ». Mettant ainsi une fin brutale aux aspirations de la direction.
Un camouflet sévère, dont veulent maintenant profiter les salariés. Pour « réfléchir sur l'organisation du travail », ce qui, rappelle Maya se fait déjà, notamment « au temps des vacances où l'on fonctionne en roulement » sans que cela pose problème. Mais aussi, surtout, « remettre de la participation », dans le fonctionnement de l'association. « Les salariés qui sont les premiers concernés, sur le terrain, sont aussi en capacité d'identifier les besoins et de faire remonter les projets nécessaires. C'est normal », plaide la responsable syndicale.