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CINÉMA

Travailleuses

14 novembre 2014 | Mise à jour le 18 avril 2017
Par
Travailleuses

Un collectif de six cinéastes décide de montrer les ouvrières du textile dans cinq pays d’Europe, d’Afrique ou d’Asie. Travailleuses dévoile les gestes de leurs métiers tels qu’on les voit trop rarement sur les grands écrans et amorce le dialogue.

Des bâtiments peuplés de machines qui semblent autonomes, un dédale de bobines, des milliers de kilomètres de fils, des labyrinthes de machines à tisser, des millions de mètres carrés de tissu, des futs où se dépose une fibre encore brute. Puis des femmes, chinoises, françaises, maliennes, roumaines ou burkinabè dont on ne voit d'abord que les mains à l'oeuvre, dans d'immenses usines ou de petits ateliers. D'emblée, le spectateur est happé par les images du travail –rares parce que trop rarement accessibles aux caméras-, par le bruit, par le rythme, par le gigantisme des ateliers où les ouvrières semblent de minuscules rouages.

Peu à peu, une partie de l'univers de l'industrie textile nous est dévoilée, avec ses gestes répétitifs, et les réponses des ouvrières qui, universellement, déclarent « travailler pour être autonomes », dans des contextes radicalement différents selon le niveau de développement du pays.

Une aventure toute particulière a donné naissance au documentaire « Travailleuses », réalisé par le collectif international de cinéastes, Images en transit.

A l'origine du collectif, le travail de la vidéaste française Catherine Egloffe qui, en 2007, réalisait une vidéo sur la représentation des ouvrières du textile en Lorraine.

Deux ans plus tard, elle souhaite effectuer le même parcours dans des ateliers et usines de Roumanie. Mais elle ne parvenait pas à établir un contact satisfaisant. Barrage de la langue et de la culture. Sa position n'était pas juste, elle se sentait en décalage… Elle provoque alors des rencontres avec d'autres artistes dans différents pays.

C'est ainsi qu'est née l'idée du collectif, associant des artistes de cinq pays : la France, la Chine, la Roumanie, le Burkina Faso et Mali.

« Ce petit groupe de cinéastes a vu le jour entre 2009 et 2010, « de l'envie de faire des images, pour les autres et pour soi, sur la question de la représentation par les femmes de leur travail (…) Les images appartiennent à tous, au collectif et à chacun.”

Et à ces travailleuses qui, presque unanimement auraient rêvé d'exercer un autre métier…

 

 

 

Réalisé par Catherine Egloffe, Lingjie Wang, Jingfang Hao, Andreea Palade Flondor , (Roumanie), Serge Désiré Ouédraogo (Burkina Faso), Bouna Chérif Fofana (Mali).

1 h 11.