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RETRAITES

Vent debout pour le pouvoir d’achat

29 septembre 2017 | Mise à jour le 29 septembre 2017
Par | Photo(s) : Bapoushoo
Vent debout pour le pouvoir d’achat

Manifestation des Retraités contre les ordonnances Macron. A Paris le 28 septembre 2017

Déjà régulièrement mobilisées dans l'unité depuis plus de quatre ans, sept organisations syndicales de retraités et deux associations appelaient les retraités et pensionnés à défiler partout en France pour défendre leur pouvoir d'achat, exiger des hausses des pensions et s'opposer à la hausse de la CSG qui s'ajoute à une longue liste d'attaques.

Cette hausse de la CSG qui va passer de 6,6 % à 8,3 % soit +25 % va en effet représenter une perte de 204 euros par an pour une pension de 1000 euros, 306 euros pour une pension de 1500 euros et 408 euros pour une pension de 2000 euros. Les neuf organisations sont donc vent debout contre ce qu'Emmanuel Macron appelle « un effort vers les jeunes générations ».

84 % des retraités estiment que leur situation a été négligée par les gouvernements

Les contentieux sur le pouvoir d'achat entre les retraités et le gouvernement ne datent pas d'Emmanuel Macron au point d'ailleurs que selon une enquête conjointe menée par les neuf organisations auprès de 12 000 personnes révèlent que 84 % des retraités interrogés considèrent que les politiques menées avaient négligé leur situation. Dans cette enquête les retraités qui étaient invités à classer dix causes de la baisse de leur pouvoir d'achat ont estimé d'abord pour 65 % que la hausse des prix était la première raison, avant les dépenses de santé et notamment les augmentations de mutuelles pour 48 %. L'accès aux soins et les déremboursements viennent ensuite pour 32 % des retraités questionnés. Vient ensuite la fiscalité et notamment la hausse des impôts locaux (pour 46 %), la hausse de la contribution de solidarité pour l'autonomie (CASA) pour 34 %, la suppression de la demi-part fiscale pour 17 %. Enfin 11 % incriminent l'absence de revalorisation annuelle des pensions.

Mobilisation aussi sur internet

Avant de défiler à Paris, lors d'une conférence presse unitaire au siège de la CGT à Montreuil, le groupe des neuf a souligné que les actions menées ces dernières années avaient permis de « limiter la casse ». Ainsi, elles ont obtenu que les personnes non imposées en 2015 ne payent pas d'impôt en 2016 et 2017. Elles ont aussi permis que les seuils de déclenchement de la CSG soient relevés et que l'allocation personnalisée à l'autonomie soit légèrement augmentée. Cette journée est sans nul doute une première étape de mobilisation qui reçoit un écho très favorable.

C'est ainsi que dans l'enquête menée par les neuf organisations, 93 % des retraités estiment nécessaire de se faire entendre. Si manifester n'est pas forcément la manière la plus évidente d'agir pour les retraités, ils sont en revanche déjà plus de 270 000 à avoir signé la pétition mise en ligne par un retraité de l'Yonne sur change.org (voir notre article du mercredi 27 septembre :Mobilisation unitaire le 28 septembre). Cette pétition a été relayée par l'Union confédérale des retraités CGT qui a accepté de la déposer auprès du gouvernement ce 28 septembre. L'initiateur de cette pétition Bernard Mougenot s'était fixé un objectif de 300 000 signatures. C'est donc à ce jour et après la pétition contre la loi El Khomri en 2016 l'un des plus beaux succès de « mobilisation 2.0 ».