8 mars 2018 | Mise à jour le 8 mars 2018
Le 8 mars, une trentaine d’organisations syndicales, associatives, féministes lancent un appel unitaire « à l’action et à la grève pour les droits des femmes ». Arrêt de travail à 15h40, port du ruban blanc… Plusieurs gestes symboliques marqueront cette journée internationale de lutte pour la justice sociale.
Seront-elles plus nombreuses, cette année, alors que le scandale Weinstein aura permis une médiatisation internationale des violences faites aux femmes au travail ?
Le 8 mars, une trentaine d’organisations syndicales, associatives, féministes appellent de façon unitaire « à l’action et à la grève pour les droits des femmes ». Arrêt de travail à partir de 15 h 40 pour réclamer l’égalité salariale et dénoncer des rémunérations 26 % inférieures à celles des hommes, port du ruban blanc pour signifier son combat contre les violences sexistes et sexuelles… Plusieurs gestes symboliques marqueront cette journée de lutte internationale pour la justice sociale.
Car il reste encore du chemin à parcourir, comme le montre les chiffres ci-dessous. Outre les inégalités salariales et toutes celles qui perdurent au travail, l’appel dénonce la précarité et la pauvreté dont les femmes sont les premières victimes ; la répartition inégale des tâches domestiques (dont la charge mentale) ; la persistance des stéréotypes de genre ; la remise en cause du droit à l’avortement et à l’accès à la contraception… Et même la progression des idées rétrogrades. Ce qui fait réclamer « une volonté politique de tous les instants » aux signataires de l’appel dont la CGT, Solidaires, Fsu, Unef, Planning familial, Femmes Égalité, etc.
La CGT, depuis longtemps engagée dans ce combat aux côtés des salariés, travaille également à faire progresser la place des femmes dans son organisation et à favoriser leur accès aux mandats syndicaux. C’est dans ce cadre que la NVO a consacré un numéro spécial, ce mois-ci, à la question : « Que vaut le travail des femmes ? »
82 % : des salarié·e·s à temps partiel sont des femmes
1907 : les femmes obtiennent le droit de voter aux élections prud'homales
59 % : des entreprises ne respectent pas la loi sur l’égalité femmes-hommes seulement 0,2 % sont sanctionnées
37,5 : c’est le pourcentage de syndiqué·e·s CGT femmes et 47 % dans les nouvelles adhésions
1re : des revendications sur laquelle les salariés veulent que la CGT agisse, c'est l'égalité professionnelle
3 h 40 : pour les femmes et 2 h 10 pour les hommes, pour la répartition des tâches ménagères
1945 : année d'élection de Marie Couette, première femme au bureau confédéral de la CGT
55 % : de femmes dans les commissions exécutives locales des syndicats et organisations CGT de la fédération de la santé en 2011
1999 : année d'inscription de la parité dans les instances confédérales de la CGT
225 000 : femmes sont victimes de violences conjugales chaque année
25 % : des agressions sexuelles se produisent sur le lieu de travail