Clestra : un dépôt de bilan qui menace plus de 130 emplois
Rassemblés le 27 septembre 2023 devant le ministère de l’Économie et des Finances à Paris, une dizaine de salariés grévistes de Clestra, entreprise de cloisons de bureaux... Lire la suite
« On ne part pas de rien. » Frédéric Sanchez, le secrétaire général de la fédération CGT des métaux, est à Toulouse ce mardi. Il prend le micro face à des centaines de salariés, rassemblés devant les portes de l'usine Latécoère : « La sidérurgie, l'automobile, la navale, l'aéronautique… Ces industries sont structurantes pour l'économie ; notamment en Midi-Pyrénées. Elles portent aussi beaucoup d'emplois, produisent de la valeur que les salariés créent par leur travail. Alors que les filières se portent bien, au point d'avoir besoin d'être soutenues, la désindustrialisation du pays avance. »
La faute à qui ? Au patronat et à ses stratégies. Celle qui privilégie le cash, celle aussi qui vise la convention nationale collective de la métallurgie grâce aux dispositions offertes par la loi El Khomri : « Les négociations courent depuis janvier, précise Alain Hébert, l'animateur CGT de la Mecanic Vallée, qui regroupe une trentaine de syndicats du secteur sur l'Aveyron, la Corrèze et le Lot. Les propositions patronales consistent en un retour en arrière de quarante ans ! Placer la reconquête industrielle au centre de nos priorités est pertinent, et cela pose plusieurs questions en lien avec l'attractivité des métiers, le rapport entre donneurs d'ordres et sous-traitants, la diversification des activités dans l'aéronautique, l'automobile ou l'agroalimentaire, très présent dans le Lot. »
Les signaux d'alerte clignotent partout en effet. Latécoère annonce un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), Airbus la suppression de 1 300 postes. L'automobile n'est pas non plus épargnée : « La SAM Technologies, à Viviez, est sous le coup d'une procédure de sauvegarde depuis juin, précise David Gistau, le secrétaire de la CGT de l'Aveyron et l'un des 437 salariés en CDI de l'entreprise, spécialisée dans la fabrication de pièces automobiles. Chez Bosch, à Rodez, les 2 500 salariés s'inquiètent des annonces gouvernementales sur le diesel. Assez d'entendre parler de l'industrie uniquement par l'affichage des milliards engrangés et distribués ! Après avoir été ignorées, les propositions de la CGT sont à nouveau au centre du débat et tout le monde les entend. »
Le rendez-vous toulousain a servi de caisse de résonance. « C'était une bonne journée, conclut Lionel Pastre, le secrétaire du comité CGT Midi-Pyrénées. Aussi un bon levier pour la suite du processus, afin d'établir un état des lieux par bassin d'emploi et un plan de travail par département. Nos objectifs ? Défendre l'existant et l'attractivité de nos territoires, travailler pour l'avenir de l'industrie. »
L'événement a également abouti à l'ouverture de portes jusqu'alors fermées ; celles de la représentation régionale de l'UIMM et de la région Occitanie par exemple. À la clé ? Deux engagements du patronat en faveur d'états généraux de l'industrie qui seraient organisés annuellement, et de rencontres bilatérales pour la négociation de la convention collective. À l'offensive.
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