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Les assises de l’industrie organisées par la CGT le 22 février à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris sont préparées en territoires par des initiatives locales. C’est ainsi que la CGT des Pyrénées-Atlantiques a organisé deux rencontres les 9 et 10 février à Mourenx, au cœur du bassin industriel de Lacq-Orthez. D’abord un débat public puis une journée d’études réunissant les syndicats qui ont mis en débat différents projets de développement ou de maintien d’activités industrielles portés par les syndicats CGT, notamment dans la chimie et la métallurgie.
Au cours de ces échanges, parfois très pointus, les militants ont évoqué les perspectives de reconversion, de redéploiement, de nouvelles productions. Notamment dans la chimie avec la fabrication de l'hydrogène comme source d'énergie non polluante, ou encore la filière de la fibre de carbone implantée depuis le déclin de l'exploitation du gisement gazier de Lacq. Ils ont aussi affirmé la nécessité de services publics pour répondre aux besoins des populations et des industries.
La CGT 64 ne part pas de rien car dans ce département et ce bassin d'emploi, l'intervention et les propositions de la CGT ont permis d'arracher quelques succès. C'est d'abord le cas de l'exploitation du gisement gazier dont Total avait décrété la fin dans les années 1990. L'action syndicale menée par la CGT avait alors réussi à imposer le maintien d'une industrie chimique liée au gaz naturel et l'implantation d'une nouvelle industrie de la fibre de carbone. Aujourd'hui, l'enjeu pour cette filière carbone, ce serait de marier l'expertise dans le domaine des résines qui existe chez Arkema au savoir-faire de Toray afin de diversifier l'offre en fabriquant une fibre imprégnée prête à de multiples usages.
La question énergétique a également été au centre des débats avec la filière hydrogène que la CGT souhaite voir développer sur la bassin de Lacq. L'enjeu étant de fabriquer ce gaz, que l'on présente comme un carburant propre pour l'automobile, mais qui peut aussi être mélangé en petites proportions au gaz de ville afin de diminuer l'empreinte carbone du gaz domestique. On pourrait aussi, afin de décarboner les rejets industriels, mélanger hydrogène et CO2 pour fabriquer du méthane de synthèse qui circulerait dans les gazoducs en lieu et place du gaz naturel.
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