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COMMERCE

Un sursis pour Tati

30 mai 2017 | Mise à jour le 30 mai 2017
Par | Photo(s) : Clément Martin
Un sursis pour Tati

Rassemblement des salariés de Tati devant le tribunal de commerce de Bobigny pour obtenir un délai, afin que les repreneurs améliorent leurs propositions.

Le tribunal de commerce de Bobigny vient de repousser au 19 juin sa décision concernant le sort de Tati et demande aux repreneurs potentiels d'améliorer leur offre de reprise. Une première victoire ?

Devant la bonne centaine de salariés qui manifestait lundi 29 mai au matin devant le tribunal de commerce pour sauver leur emploi, Céline Carlen, de la CGT commerce a pu lancé un tonitruant : « renvoi au 19 juin ! ». Ses mots sonnaient comme une petite mais première victoire et ont été accueillis comme telle par la plupart des manifestants.

Le tribunal de commerce de Bobigny qui examinait les offres de reprise d'Agora Distribution (la maison mère de Tati, filiale du groupe Eram) venait en effet de renvoyer l'examen du dossier. Avec pour objectif assumé, l'amélioration des offres des repreneurs potentiels. Une décision qui va dans le sens de la demande du CE de Tati.

Pour Karl Ghazi, secrétaire de la CGT commerce de Paris, « une étape importante a été franchie ». Ce délai vise à « contraindre les candidats à la reprise à ne pas licencier et, le cas échéant, abonder au PSE pour permettre des mesures de reclassements consistantes ».

Dans la balance, pèse toujours la crainte des 17 020 salariés d'être parmi les 400 à 600 dont l'emploi est menacé par la reprise de l'enseigne.

Pour Me Mounir Bourhaba,  l’avocat du CE de Lilnat (la société qui rassemble le plus grand nombre de salariés et de magasins Tati), « l’objectif, c’est zéro licenciement » et « une amélioration du PSE » pour celles et ceux qui accepteraient de partir, a-t-il expliqué, en qualifiant les actuelles mesures d’accompagnement du plan de sauvegarde de l'emploi  (PSE) de « squelettiques, indigentes, inacceptables ».

Et ce d'autant plus que les repreneurs vont mettre entre 8 et 11 millions d'euros dans une entreprise qui en vaut 130. De quoi exiger, comme le fait Karl Ghazi, que les repreneurs « fassent les efforts nécessaires pour ne pas mettre des centaines de salariés sur le carreau ».

À suivre…

 

Avec AFP