Les Bibs de France et de Navarre devant le siège de Michelin
Alors que la CGT maintient son appel à la grève illimitée, des délégations de tous les sites Michelin de France se sont retrouvés mercredi devant son siège social, à... Lire la suite
Cela faisait près d'un an que la CGT du site d'Argenteuil attendait cette entrevue avec Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation. L'objectif de la délégation était de faire le point sur les projets en cours, et surtout de présenter son plan B face aux annonces faites en octobre 2016. C'est en effet à cette époque que la direction avait rendu public son projet de suppression de 350 emplois sur les quelque 940 existants sur le site. Les salariés concernés étaient donc pressentis pour se relocaliser sur les différents sites Dassault, notamment ceux de Seclin (Nord), Biarritz (Pyrénées-Atlantique), Mérignac ou Martignas (Gironde).
La direction entendait alors privilégier la spécialisation des sites, au détriment de celui d'Argenteuil, plus généraliste dans les différentes activités autour de la production des avions militaires (Rafale) et civils (Falcon).
Face à la menace d'un dépeçage pur et simple d'un site historique, mais considéré comme vieillissant et onéreux – avec un loyer annuel de 10 millions d'euros –, les salariés ne se sont pas contentés de manifester, mais ont élaboré de nombreuses solutions alternatives. La plus pragmatique : la construction d'une nouvelle usine plus moderne, mêlant production, mais aussi formation et recherche et développement (R&D), avec la création d'un campus Dassault adossé à une usine de production. Interrogé par la NVO lors d'une action en mars dernier, Emmanuel Dumoulin, élu CGT du site d'Argenteuil, confiait ses craintes sur le processus en cours de perte de compétences et de maîtrise technologique que le projet de la direction aurait encore accentué. Et de noter : « Le savoir accumulé depuis des décennies n'est plus transmis et ils ont enlevé 140 millions d'autofinancement pour la R&D en 2016 ». La nouvelle usine proposée par la CGT pourrait employer jusqu'à 1 000 personnes et accueillir un centre de formation et de R&D. Le coût de construction, évalué à 27 millions d'euros, permettrait au passage une réelle économie.
Lors de son entrevue avec les syndicalistes porteurs du projet, le PDG a indiqué qu'il allait lancer une étude industrielle de faisabilité de la proposition CGT.
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