Bonne joueuse, elle reconnait qu'il s'agit non seulement du syndicalisme salarié, mais aussi du syndicalisme patronal. C'est à ça qu'on reconnait le nouveau monde, lorsqu'il place enfin sur un même pied d'égalité, employeurs et employés, mais c'est pour mieux rejeter en bloc le syndicalisme.
Vieille analyse du nouveau monde
Elle rajoute également : « les organisations qui croient, comme la CGT, que se raidir permet de protéger les salariés, se trompent. Il vaut mieux privilégier une approche négociée, régulée, plus ouverte, si on veut que la France grandisse et que le chômage recule. Ce qui ne veut pas dire être d'accord sur tout, évidemment ». Une analyse originale et inédite au sein de l'exécutif, qui a le mérite d'apporter un regard neuf sur les mobilisations sociales, régulièrement entendu au sein de l'exécutif depuis des décennies.
Muriel Pénicaud, dans sa grande largesse donne les bons et mauvais points, aux organisations syndicales qui sont ou bien « raides », ou bien « réformatrices », ou aux formes de mobilisations. Au sujet de la grève à la SNCF, elle indique : « vu la méthode employée par les syndicats de cheminots, qui pénalisent les usagers, je ne suis pas sûre que cela soit apprécié de l'opinion publique ». Nul doute que l'opinion publique entre Matignon et la rue de Grenelle n'apprécie que très moyennement l'ampleur des mobilisations de ce jeudi 22 mars.