Ce n'est pas la CGT cheminots qui le dit, mais un cabinet de conseil qui travaille pour de grands groupes, le Boston Consulting Group : la SNCF n'a pas à rougir de ses performances contrairement aux allégations du premier ministre qui disait le 26 février que « la situation est alarmante, pour ne pas dire intenable. Les Français, qu'ils prennent ou non le train, paient de plus en plus cher, pour un service qui marche de moins en moins bien ».
La réalité est toute autre si l'on en croit le BCG. La SNCF est devant la Deutsche Bahn sur la qualité de service et la sécurité. Mais elle est moins bien classée pour ce qui est de la fréquentation des lignes. Mais il faut tempérer ce dernier critère car l'organisation territoriale de la France, où les villes petites et moyennes sont plus nombreuses qu'en Allemagne implique des liaisons indispensables à l'aménagement du territoire et à une continuité du service public, mais où la fréquentation des voyageurs est faible. Ces dessertes indispensables au désenclavement, au développement durable ne peuvent être rentables prises isolément. Elles doivent être maintenues grâce à la péréquation tarifaire afin de mailler le territoire.