
La CGT dénonce l'austérité qui sacrifie l'avenir
Les trois versants de la fonction publique ont manifesté et fait grève mardi 13 mai 2025 pour réclamer des moyens à hauteur de leurs missions, alors que la logique guerrière... Lire la suite

Manifestation unitaire contre les réformes du gouvernement de Macron le 19 avril à Montpellier
Natacha Pommet : la fonction publique est attaquée. Dès l'annonce du projet de suppression de 120 000 emplois de fonctionnaires, puis la mise en place d'un ministère de l'Action et des Comptes publics, le gouvernement a montré que la fonction publique était totalement en dehors de ses préoccupations. Les syndicats de la fonction publique ont organisé une première journée d'actions le 10 octobre 2017. Avec 400 000 manifestants à l'appel des neufs organisations syndicales, c'est la plus grande action jamais organisée depuis plus de dix ans. Au printemps, la CGT a voulu repartir en tentant d'intégrer les autres organisations syndicales. Mais l'UNSA et la CFDT ne se sont pas joints à l'action du 22 mars, laquelle a pourtant aussi été une réussite avec sept organisations syndicales et 500 000 manifestants. Quand la CGT a proposé une nouvelle mobilisation, le 22 mai, la CFDT et l'UNSA sont revenues dans le front unitaire commun.
Sur le plan politique, nous sommes confrontés aux attaques contenues dans le projet gouvernemental appelé « CAP 2022», qui vise à la casse des services publics tels qu'on les connaît aujourd'hui. Sur l'aspect des ressources humaines, quatre points sont déclinés. Le premier porte sur « la refondation du contrat social avec les agents publics » avec la fusion des instances représentatives du personnel, le deuxième sur le développement des contractuels, c'est-à-dire l’augmentation de la précarité avec la casse du statut, le troisième sur le développement du salaire au mérite et le quatrième sur la suppression des 120 000 postes de fonctionnaires.
Le 15 mai a été l'occasion d'un rassemblement unitaire à Bercy. La rencontre concernait le chantier n°2 sur la précarité. Elle a suscité une réaction unanime des neuf organisations syndicales qui ont adopté une déclaration commune à sa sortie. Les revendications présentées étaient identiques pour les neuf organisations. De son côté, Olivier Dussopt a notamment développé qu'en Allemagne – un pays qu'il faut suivre – 50 % des agents du service public étaient précaires et qu'il n'y avait pas de raison qu'en France, ça ne soit pas pareil. Nous lui avons fait remarquer qu'en Allemagne, ils viennent aussi d'obtenir 6 % d'augmentation de salaire et que, de ce point de vue, nous étions d'accord pour suivre ce pays. Globalement, le gouvernement se moque de nous. Le soir du 15 mai, il y a eu une nouvelle rencontre qui a donné lieu à un nouvel appel commun des neuf organisations pour le 22 mai.
Il y a des rassemblements locaux déjà annoncés, et nous sommes en train de réaliser le recensement. Dans la période, il y a des tractages et des assemblées générales. Plusieurs tracts ont été édités localement et nationalement, l'un d'eux a été écrit en intersyndicale à destination des usagers. Notre intention est en effet de toucher les salariés et les usagers par diverses initiatives. Par exemple, vendredi 18 mai à Toulouse, il est prévu un « village des services publics » avec nos camarades cheminots, les électriciens et gaziers et le personnel de La Poste pour faire le lien avec les combats qui sont menés dans leurs champs professionnels.

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La CGT, Solidaires, la CFE-CGC, UNSA, FO et la FSU ont appelé à une journée d'action dans la fonction publique ce mardi 13 mai. Lire la suite