À venir
Votre identifiant correspond à l'email que vous avez renseigné lors de l'abonnement. Vous avez besoin d'aide ? Contactez-nous au 01.49.88.68.50 ou par email en cliquant ici.
HAUT

58%des citoyens estiment que la politique de l’exécutif dégrade leur situation personnelle

29 août 2018 | Mise à jour le 4 septembre 2018
Par | Rédactrice en chef adjointe de la NVO
Plus de la moitié des citoyens, soit 58 %, estiment que la politique de l'exécutif a pour effet de « dégrader leur situation personnelle » et 57 % qu'elle « dégrade la situation du pays ». Tels sont les résultats d'un sondage Elable pour BFMTV sur « les Français et la rentrée de l'exécutif ».

Emmanuel Macron espérait probablement tirer profit de ses selfies avec les Bleus à l'issue de la coupe du monde de foot. La succession des affaires les auront vite éclipsés. « L'affaire Benalla », d'abord, concernant le rôle attribué par l'Élysée à cet homme de main, mettant en cause la conception du Palais du rôle de la police, de la fonction publique et de la démocratie. Puis (dans une moindre mesure médiatique), la plainte déposée par l'association Anticor contre Alexis Köhler, secrétaire général de l'Élysée, pour « prise illégale d'intérêts », « trafic d'influence » et « corruption passive », alors qu'il a favorisé des marchés avec MSC en masquant ses liens familiaux avec le croisiériste.

Autoritarisme

Dans ce contexte, 80 % des personnes interrogées dénoncent l'autoritarisme de l'exécutif. Et 54 % se disent « déçues par l'action du gouvernement ». Elabe précise : « les cadres sont partagés entre la déception (44 %) et la patience (41 %). Une majorité relative des classes moyennes est déçue (47 %). Les classes populaires sont majoritairement déçues (62 %). À noter que la déception est majoritaire, quelle que soit la tranche d'âge : 52 % chez les 18-24 ans, 56 % chez les 25-34 ans, 53 % chez les 35-49 ans, 59 % chez les 50-64 ans et 51 % chez les 65 ans et plus ».

Défiance quant aux réformes sociales

Quant à la politique économique et sociale, seul un quart des sondés fait confiance au gouvernement pour mener à bien un « plan pauvreté ». 68 % ne lui font pas confiance pour conduire une réforme correcte des retraites, 65 % pour transformer le système de santé, 62 % ne lui font pas plus confiance pour mener une réforme de l'assurance chômage, ni 59 % une réforme constitutionnelle.

Gageons que la démission surprise du ministre de « la Transition écologique et solidaire », mardi 28 août, mettant de fait en cause la volonté du gouvernement d'avancer réellement sur ce dossier fondamental et urgent, ne remontera guère la côte présidentielle.

D'où un enjeu important pour le mouvement syndical : transformer les colères contre la politique gouvernementale en exigences mobilisatrices pour des alternatives progressistes, efficaces et solidaires.