
La « seconde jambe » de la Justice marche contre le tout sécuritaire
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Des salariées de l’aide à domicile de Haute-Garonne se sont rassemblées jeudi 29 novembre devant le siège de leur employeur, le Syndicat intercommunal d'actions sociales en milieu rural (Sicasmir), à Saint-Gaudens. Cet établissement rattaché à la fonction publique territoriale a « vocation à proposer des services d'aides ménagères, d'aides soignantes ou d'accompagnement spécifique pour la maladie d'Azheimer à des personnes âgées assez dépendantes ou des adultes handicapés », explique Valérie Dignat-Ané, secrétaire générale adjointe du syndicat CGT-Sicasmir. Bien utile dans cette région de moyenne montagne aujourd'hui désertifiée, où la visite de l'aide est parfois le seul contact avec l'extérieur.
Un service de maintien à domicile que Valérie et ses collègues, deux cents personnes, en grande majorité des femmes, ont de plus en plus de mal à assurer correctement. « Depuis 2007, ils ne titularisent quasiment plus. La moitié du personnel est contractuel avec, pour certaines, des CDI à 17 heures par semaine. Au-delà, ça devient des heures complémentaires » , précise-t-elle. « Ce qui veut dire que, chaque mois, on ne sait pas combien on va percevoir.» Incertitude plus que stressante à laquelle s'ajoutent un manque d'organisation du travail et de respect des plannings, des changement de dernière minute sans prévenir… Surtout, « on est face à des élus qui montrent un mépris total. Il n'y a plus aucune réunion pour parler des bénéficiaires, quasiment pas de formations, pas d'accompagnement pour les nouvelles qui se retrouvent à manipuler les gens sans forcément savoir le faire » , poursuit la représentante syndicale.
Des conditions de travail difficiles, « pour un salaire moyen entre 800 et 900 euros par mois ». Alors, quand on leur a annoncé que, pour cause de restrictions budgétaires, la flotte de voitures qui étaient mises à la disposition des aides soignantes n'allait pas être renouvelée et qu'elles devraient utiliser leur propre véhicule à partir du mois de mars prochain, ça a été « la goutte qui fait déborder le vase » . « Frais kilométriques, réparations, assurance… rien n'est pris en charge », dénonce Valérie. « Cela représente une perte financière énorme. On a fait un petit calcul et cela revient à travailler 35 heures mais n'être payée que 28 ! »
Inacceptable pour « les Sicasmir ». D'autant moins qu’alors que l'on ne parle que d'économies et coupes dans les finances, certains choix de la direction surprennent. Comme celui de la télégestion. « Ils ont fourni des téléphones portables à tout le personnel de terrain pour nous envoyer nos plannings. Ils sont très fiers de ça, c'est moderne, sauf qu’ au niveau de la prise en charge des gens, cela n'apporte rien. C'est même pire parce que on ne peut plus discuter avec eux. Il faut remplir notre fiche et on a des alarmes pour nous dire “hop, hop, hop, le temps est fini”. Ça sert de pointeuse » , ironise Valérie.
Alors aujourd'hui, devant le siège du Sicasmir, leurs revendications sont simples : « pouvoir payer nos factures, son essence. Travailler correctement ». Un peu de « considération » aussi. Mais n'est-ce pas là ce que tout le monde demande ?

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