Ce sont les chiffres fournis par le collectif Les morts de la rue. Âgés en moyenne de 48 ans, ils sont décédés « sur la voie publique, dans un parking, une cage d'escalier, une cabane de chantier ou le métro », le plus souvent d'hypothermie, de rupture d'anévrisme ou d'arrêt du cœur, mais aussi parfois de suicides, voire tabassés à mort, assassinés ou noyés, dans l'indifférence générale. Ils n'étaient « que » 510 l'année précédente, soit une augmentation de 10 % sur un an.
D'autant plus alarmant que ce nombre serait largement sous-estimé, selon l'Inserm, qui le multiplie par 6. On est là bien loin de la promesse faite par le président Macron à Orléans en juillet 2017, lorsqu'il déclarait alors ne plus vouloir « avoir des femmes et des hommes dans les rues d'ici la fin de l'année ». Depuis le 1er janvier 2019, 77 SDF sont déjà morts dans la rue.