1500 postes d’internes en moins à la rentrée
Les hôpitaux publics vont devoir tourner avec moins d’étudiants en médecine, devenus des rouages essentiels d’un système de soins à bout de souffle. Le gouvernement... Lire la suite
Elles font un carton sur les réseaux sociaux comme avant elles les soignants de Toulouse qui avaient fait un rap pour attirer l’attention sur leur mouvement. Une vingtaine de blouses blanches du service des urgences du Centre hospitalier de Valence (CHV) veulent sensibiliser les patients et l’opinion à leur situation. Cette action médiatique coïncide avec une grève – symbolique car sans incidence sur les soins – lancée contre le plan de restructuration de l’hôpital, en déficit de 8 millions d’euros l’an dernier. Pour revenir à l’équilibre financier, il prévoit notamment suppressions de postes et fermetures de lits.
En décembre 2018, la Chambre régionale des comptes a estimé dans un rapport que le centre hospitalier de Valence devait « appliquer strictement son plan de redressement arrêté à la fin de l’année 2017 et prendre toute mesure susceptible de contenir notamment les charges de personnel médical » , en pointant le coût élevé des médecins intérimaires recrutés pour pallier une pénurie de titulaires.
« Ça touche toute la France, quiconque travaille ou est passé dans un service de ce type se reconnaît dans les paroles, explique à l’AFP Virginie Turrel, 12 ans d’ancienneté. On dénonce nos conditions de travail, la politique de soins et on s’est dit que le message passerait mieux en chanson » .
« On a passé un hiver plus que rude, avec une épidémie de grippe qui a duré très longtemps et un afflux de patients que l’hôpital n’était pas en capacité d’accueillir alors que c’est l’établissement de référence sur la Drôme et l’Ardèche » , souligne l’infirmière. « Et là on vous annonce des fermetures de lits. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. »
Les personnels de Valence ne sont pas les premiers à exprimer leur malaise en chanson. « C’est tout notre système de santé qui est en train de partir en vrille et les réformes à venir vont encore aggraver la situation. Les hospitaliers sont au bout du bout » , estime Karim Chkeri, délégué CGT du personnel au sein de l’hôpital de Valence. « En permanence, on nous demande de faire des économies, de sabrer dans le personnel, mais à aucun moment on ne remet en cause la politique de santé qui est menée » .
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