L’avenir de la centrale de Cordemais de nouveau en suspens
Cordemais, l’une des deux dernières centrales à charbon en France, veut carburer au vert. Le 17 avril, près de 500 élus et militants sont venus défendre le projet... Lire la suite
À partir de 2022, des trains à hydrogène flambant neufs à zéro émission de particules ou de CO2 pourraient commencer à remplacer les vieux trains à motrice Diesel qui circulent encore dans toutes les régions de France. La volonté affichée par l'ancien ministre Nicolas Hulot de l'homologation d'un train à hydrogène à cette échéance est en effet confirmée par le rapport sur « le verdissement du parc ferroviaire français » que le député Benoît Simian a remis en novembre dernier au gouvernement. Une telle mutation est une avancée majeure dans le processus de transition énergétique. C'est aussi une chance pour l'industrie et les technologies innovantes réussissant l'exploit de lier dans un même mouvement l'amélioration économique, sociale et environnementale du pays. Le constructeur ferroviaire Alstom dispose déjà de tels trains régionaux, exploités en Allemagne.
Mais face à ces objectifs d'un renouvellement rapide du vieux parc polluant, les régions feront-elles ce choix ? Et surtout, auront-elles les moyens de le financer ? La question reste en suspens. À ce jour, une seule région, celle des Hauts-de-France, s'est dite intéressée par le renouvellement de son parc de TER mais d'autres, comme l'Île-de-France, n'y semblent pas favorables.
Lorsqu'on parle d'hydrogène, de quoi est-il question ? Souvenons-nous de nos cours élémentaires de chimie. L'eau, ou H2O, est composée d'hydrogène et d'oxygène. On peut donc extraire l'hydrogène en le séparant de l'oxygène. Eh oui, on parle bien du bon vieux rêve de Jules Verne de faire fonctionner les trains, les bateaux et toutes sortes de machines avec de l'eau. Le plus dingue, c'est que ça marche vraiment, et qu'au lieu de rejeter des particules plus ou moins fines, du gaz carbonique ou autres polluants, on n'émet plus que de la vapeur d'eau. Le problème, évidemment, c'est qu'il faut aussi de l'énergie pour extraire l'hydrogène. Mais ça peut très bien être de l'énergie verte, par exemple issue de l'éolien…
Les voitures à hydrogène existent déjà. Ce sont des automobiles électriques, mais alimentées par de l'hydrogène (une pile à combustible). Avantages : faire le plein ne prend que trois minutes et l'autonomie est comparable à celle d'un véhicule à essence. Inconvénients : de tels véhicules sont encore très chers car l'effet de production de masse n'a pas encore permis d'en baisser le coût unitaire. Par ailleurs, les stations à hydrogène sont rarissimes sur le territoire.
La CGT de la raffinerie des Flandres à Dunkerque (Nord), menacée de fermeture en 2010, a développé l'idée de produire de l'hydrogène au lieu de raffiner du pétrole. La raffinerie disposait de cuves, de pompes, de la proximité avec l'eau et avec des éoliennes. En fait, tout ce qu'il faut pour produire de l'hydrogène par un simple procédé d'électrolyse. Au passage, la production des éoliennes – dont l'électricité produite ne peut être stockée – aurait été rentabilisée, puisque l'hydrogène a, lui, l'avantage de pouvoir être stocké.
Si le projet de Dunkerque ne s'est pas encore concrétisé, la question de la production d'hydrogène est maintenant mise à l'étude par la CGT dans le Grand-Est et dans le bassin de Lacq (Pyrénées-Atlantique). Dans la région Occitanie, des recherches sont en cours sur l'hydrogène et l'aéronautique. Trains, bus, voitures, chauffage à hydrogène… sans doute n'en sommes-nous qu'aux prémices du rêve industriel et écologique de Jules Verne. Une certitude : la CGT entend bien y prendre toute sa place.
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