5 août 2019 | Mise à jour le 6 août 2019
Le gouvernement va prendre contact avec la direction du groupe Tati, dont les projets de restructuration prévoient des suppressions de postes, ont annoncé des représentants du personnel lundi après une rencontre avec un conseiller de la ministre du travail, Muriel Pénicaud.
« On a été reçus et écoutés » , a déclaré Élodie Ferrier, secrétaire fédérale de la CGT commerce. « Nos interlocuteurs ont été très surpris par les éléments qu’on leur a apportés (…) Ils vont prendre contact avec la direction de Tati pour lui faire part de leur mécontentement » , a-t-elle poursuivi, affirmant que « le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) va être mis sous surveillance ».
Ce PSE, selon Élodie Ferrier, prévoit 70 suppressions d'emplois sur un total de 880, tous magasins confondus.
Philippe Ginestet, président du groupe Tati depuis 2017, avait annoncé le 16 juillet la fermeture de 13 magasins et avait alors évoqué 189 suppressions de postes. Les autres magasins (une centaine) passeront sous enseigne Gifi, l’autre marque du groupe, et seul le magasin historique de Barbès, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, conservera l’enseigne Tati.
« Nous sommes inquiets pour l’ensemble des emplois » , a dit la représentante fédérale de la CGT. « Le projet de reprise de Tati [par Gifi, ndlr] prévoyait le maintien des emplois. Or, il y a un projet de démantèlement parallèle » , selon elle.
Elle a estimé que la direction de Tati « a beaucoup de comptes à rendre, à l’inspection du travail, et au ministère du travail. (…) Nos actions vont reprendre en septembre » , a-t-elle dit.