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COLLECTIVITÉS TERRITORIALES

Formation des fonctionnaires territoriaux: les syndicats « inquiets » des conséquences de la nouvelle loi

10 octobre 2019 | Mise à jour le 10 octobre 2019
Par et
Les syndicats représentés au Conseil national de la fonction publique territoriale (CNFPT), chargé de la formation des agents territoriaux, se sont dits « inquiets » mardi 8 octobre des implications de la loi de transformation de la fonction publique qui risque de grever son budget à hauteur de « 10 % », selon eux.

Le CNFPTIl forme près d'un million d'agents par an (920 000 agents en 2018). Son budget annuel se situe autour de 350 millions d'euros dont 170 dédiés uniquement à la formation professionnelle, selon les syndicats.

Son conseil d'administration réunit représentants des collectivités et des personnels. Il est financé par une cotisation obligatoire des collectivités (0,9 % de leur masse salariale). Il propose une offre de formation aux agents territoriaux sur le territoire.

Cette loi, à laquelle les syndicats siégeant au conseil d'administration du CNFPT se disent « farouchement opposés », est pour eux « une boîte à outils destinée à supprimer 70 000 postes dans la fonction publique territoriale » (sur 1,9 million d'agents au total, NDLR) et qui « aura des répercussions sur la capacité du CNFPT à répondre aux besoins en formation » des agents, a dénoncé Christophe Couderc (CGT) lors d'une conférence de presse, au nom de l'intersyndicale CGT, CFDT, FO, Unsa et FA-FPT.

« Avec des conséquences dramatiques sur le plan budgétaire » et au détriment de la « qualité de la formation des agents » et « du service public », a-t-il prédit ? La nouvelle loi prévoit notamment la prise en charge par le CNFPT à hauteur de 50 % des contrats d'apprentissage (financés jusqu'à présent par les régions via la taxe d'apprentissage) à partir du 1er janvier 2020, soit un budget de « 35 à 50 millions d'euros supplémentaires à un horizon très rapproché » et « 10 % du budget général », selon Christophe Couderc.

Les syndicats craignent aussi une « remise en cause » radicale du « maillage territorial » du centre de formation avec une « réduction de 29 à 13 » du nombre de délégations régionales « afin de tenir compte des nouveaux périmètres des régions administratives », au détriment de « l'égalité de l'accès à la formation ».

Selon deux parlementaires LREM, le sénateur Arnaud de Belenet et le député Jacques Savatier, chargés en 2018 par Édouard Philippe d'une mission sur « la formation et la gestion des carrières des agents des collectivités territoriales », cette offre ne répond néanmoins qu'à « un tiers des besoins des collectivités ».