« Il ne faut pas que le gouvernement traîne trop... »
Débutée lundi 27 mars, la grève en Guyane réunit 37 syndicats. L'UTG est la principale force syndicale guyanaise. Davy Rimane, secrétaire général de l'UTG Éclairage fait... Lire la suite
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Le taux de chômage est officiellement de 24 %, mais il est plus proche de 35 % en réalité, et il touche 60 % des 15-25 ans. La pauvreté atteint un niveau effarant. Un ménage sur trois survit avec les prestations sociales ; un retraité sur deux vit en dessous du seuil de pauvreté ; et la réforme de l'assurance-chômage enfonce un peu plus les gens déjà en situation précaire. Je pourrais ajouter à cette liste le taux d'illettrisme – plus de 100 000 personnes sur une population de 850 000 âmes –, les mères isolées, etc.
Les politiques d'austérité ont une caisse de résonance bien plus forte ici qu'en métropole. Il y a dix ans, les clignotants étaient au rouge, ils sont aujourd'hui rouge écarlate. L'économie est tenue par les multinationales. Il faut desserrer leur mainmise, lutter contre la sous-traitance en cascade, favoriser l'émergence d'acteurs locaux, il y va de l'emploi.
Je veux bien convenir de problèmes d'ordre démographique – chaque année, 6 000 à 7 000 jeunes arrivent sur le marché du travail, alors qu'il se crée dans les meilleures années 4 500 emplois –, mais ça ne doit pas faire oublier la responsabilité des employeurs et le contenu des politiques publiques. La situation est explosive, ça va péter. Quand ? Sous quelle forme ? Je ne sais pas…
Dans lequel La Réunion serait le fer de lance de la communauté indopacifique, soit la moitié du monde ! C'est une blague ! En attendant, il n'avance aucune proposition concrète, ne propose aucune politique de relance. Le bâtiment, le logement, les équipements sanitaires sont à la traîne ; les services publics ferment les uns après les autres ou partent dans le giron du privé.
C'est faux. On nous avait fixé un rendez-vous à 14 heures. Deux heures avant, les journalistes viennent nous voir en demandant pourquoi la réunion est annulée. On se renseigne et, là, on tombe sur un communiqué des services de l'Élysée disant que nous avions décidé d'annuler le rendez-vous. C'est une honte !