15 janvier 2020 | Mise à jour le 15 janvier 2020
Plusieurs grands ports maritimes français étaient bloqués mardi à l’appel de la CGT des Ports et Docks qui a lancé une nouvelle opération « ports morts » jusqu’à jeudi 16 janvier pour protester contre la réforme des retraites.
Au Havre, aucun bateau ne rentrait ni ne sortait en raison de la grève mais les accès à la zone industrialo-portuaire n’étaient pas bloqués.
A Nantes-Saint-Nazaire, tous les terminaux étaient bloqués selon la fédération nationale CGT des Ports et Docks, puissant syndicat du secteur, confirmée par la direction. « Rien ne sort, rien ne rentre. Les bateaux ne peuvent pas être déchargés. Les dockers sont en grève à 100% » , a déclaré à l’AFP Patrick Joly, secrétaire général adjoint du syndicat général des travailleurs portuaires CGT sur le site.
A Marseille, les portes d’accès au port étaient également bloquées, sauf une pour permettre aux croisiéristes de sortir, a indiqué Pascal Galéoté, responsable CGT.
Les accès routiers étaient bloqués et ne permettaient pas aux camions d’accéder à la zone de fret, a confirmé la direction du Grand port de Marseille.
La fédération nationale CGT des Ports et Docks a appelé lundi tous les travailleurs du secteur à un nouvel arrêt de travail de 72 heures à partir de mardi, ainsi qu’à l’installation de piquets de grève vendredi devant les directions des sept grands ports maritimes: Dunkerque, Le Havre, Rouen, Nantes-Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux et Marseille.
Mardi, « il y a 100% de participation sur les sept grands ports maritimes et c’est quasiment 100% sur la quasi-totalité des autres ports où la CGT est présente » comme Calais, Cherbourg, Saint-Malo, Lorient, Bastia ou Ajaccio, a affirmé à l’AFP Tony Hautbois, secrétaire général de la fédération. L’opération se poursuit mercredi et jeudi et « on décidera ensuite des modalités d’action pour la semaine prochaine » , a-t-il ajouté.
Les arrêts de l’activité portuaire, intervenus à plusieurs reprises depuis début décembre, ont empêché nombre de marchandises d’entrer ou de sortir des ports et entraîné des problèmes d’approvisionnement dans plusieurs secteurs, selon Tony Hautbois.
Les travailleurs des ports et des docks ne disposent pas de régime spécifique mais d’un accord de pénibilité lié à la convention collective de leur branche et qui leur permet de prendre leur retraite deux ou trois ans avant l’âge légal de départ.