Le droit de manifester menacé ?
Amnesty International vient de rendre public un rapport dénonçant les arrestations arbitraires de milliers de manifestants pacifiques en France Lire la suite
Les forces de l’ordre ont procédé à des contrôles d’identité, arguant de l’état d’urgence sanitaire, avant de disperser ce rassemblement réclamant « des mesures concrètes » pour la culture, laminée par la crise sanitaire.
« S’il y a des amendes, on contestera« , a assuré Denis Gravouil, de la CGT Spectacle, qui a dénoncé une dispersion « illégale » menée par une cinquantaine de policiers. Le représentant syndical affirme avoir reçu « un mail refusant l’autorisation de manifester » , mais aucun « arrêté d’interdiction » n’a été publié dans la foulée.
Des rassemblements similaires ont eu lieu en France, sans mobiliser: une cinquantaine de manifestants à Lille, une dizaine à Strasbourg et Lyon…
« On est dans le flou, les annonces du 6 mai (du président, concernant la culture) ne sont toujours pas mises en application » , s’inquiète Anne Conti, comédienne et metteure en scène, déléguée SFA-CGT pour les Hauts-de-France.
« Notre bagarre à nous, c’est le maintien des droits des intermittents jusqu’au retour à la normale » , soit jusqu’au moment où l'emploi retrouvera son niveau d’avant crise, affirme Daniel Muringer, musicien retraité à Strasbourg, militant au syndicat des artistes interprètes (SFA-CGT).
Le président Macron avait annoncé le 6 mai l’attribution d’une « année blanche » pour les intermittents du spectacle, qui va prolonger leurs droits d’indemnisation jusqu'à fin août 2021. La CGT Spectacle déplore que ces annonces n’aient pas été « suivies de mesures concrètes » .