Apprentissage : un pognon de dingue
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Réunis à l'Élysée à l'invitation du président Emmanuel Macron, pour la quatrième fois depuis mars dernier, en « présentiel » comme l'on dit désormais, syndicats et patronat s'attendaient à ce que toutes les questions liées aux mesures à prendre pour « sauver l'emploi », nouveau credo gouvernemental, soient enfin abordées : chômage partiel, arrivée sur le marché de 700 000 jeunes, travail détaché, télétravail, réformes de l'assurance-chômage ou des retraites, voire formation professionnelle.
Las, ils devront attendre. Encore. Emmanuel Macron consacrant l'essentiel de l'ordre du jour au nouveau dispositif mis en place pour répondre aux problèmes du chômage partiel de longue durée et du chômage partiel « classique », les autres sujets étant renvoyés « en septembre ».
C'est que la question devient brûlante. Et les chiffres avancés par l'Unedic, qui prévoit quelque 900 000 disparitions d'emploi cette année – et encore ne serait-ce là que la partie émergée de l'iceberg –, mais aussi ceux du Fonds monétaire international annonçant une chute du PIB français de 12,5 % – soit un peu plus que ce qui est prévu par le gouvernement (à 11 %) –, ne font que renforcer cette inquiétude. Il s'agit donc de parer au plus pressé.
Pour ce faire, le gouvernement a donc décidé de donner aux entreprises les plus touchées par la crise du Covid-19 la possibilité de recourir au chômage partiel de longue de durée pour une période pouvant s'étendre jusqu'à deux ans, contre six mois aujourd'hui avec, pour les employés, un salaire équivalent à 84 % de leur net, plafonné à 4,5 Smic, et une aide de l'État de 80 % de l'indemnité versée.
Un dispositif qui sera effectif dès le 1er juillet prochain, après toutefois qu'un « accord d'entreprise ou de branche étendu » soit signé. Et validé par la Direccte « sur la base d'un diagnostic et d'une prévision d'activité et d'emploi partagés », selon les termes officiels.
Quant à ceux qui entrent dans la catégorie du chômage partiel, dite de « droit commun », autrement dit le chômage « classique », si les mesures les concernant ne s'appliqueront qu'à partir du 1er octobre, elles se révèlent moins généreuses : durée limitée à six mois, salaire réduit à 72 % du net (contre 84 % aujourd'hui), et reste à charge pour l'employeur de 40 %.
Des propositions qui ont manifestement eu l’air de satisfaire le Medef qui parle de rencontre « positive et constructive ». Son président, Geoffroy Roux de Bézieux, saluant « le fait que la baisse de prise en charge, qui concerne tant l'entreprise que le salarié, n'intervienne qu'en octobre ».
En revanche, elles ne peuvent satisfaire le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez. Lequel regrettait que ces nouvelles dispositions « ne sont aucunement contraignantes pour les entreprises qui pourront à la fin supprimer des emplois ». Et doute sérieusement du « très haut niveau de protection » annoncé par l'Élysée.
La vague de licenciements attendue dans des secteurs tels que l'aéronautique, l'automobile, le tourisme ou l'événementiel, pour ne citer que ces quelques exemples, risque de lui donner raison…
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