Avec la crise sanitaire, c’est chez les jeunes que cette augmentation du chômage de catégorie A est la plus forte. Elle est de +2,1%, soit +10.700 pour les moins de 25 ans tandis qu’elle se situe à +0,7% chez les 25-49 ans et à +0,9% chez les 50 ans ou plus.
Cette hausse intervient après six mois consécutifs de baisse, qui s’expliquait avant tout par des bascules de chômeurs ayant repris une activité réduite (catégories B et C). Le nombre de chômeurs en catégorie A est supérieur d’environ 10% (+341.800) à celui de février, avant le début de la crise sanitaire, selon le service statistique du ministère du Travail.
En incluant l’activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d'emploi en France (hors Mayotte) est quasi stable en novembre (+0,1%, soit +5.800) et s’établit à 6,010 millions.
Cette massification du chômage est par ailleurs attestée par l’Acoss (la banque de la Sécurité sociale), qui a enregistré en novembre une baisse de près de 19,8% des déclarations d'embauche de plus d’un mois (hors intérim). La dégradation se vérifie aussi du coté du patronat de l’intérim (PRISME) novembre, avec l’équivalent de 110.000 emplois détruits sur un an.