Mumia Abou Jamal en danger de mort
En prison depuis 40 ans en Pennsylvanie (Etats-Unis) dont 30 passés dans le couloir de la mort, Mumia Abou Jamal aura 67 ans en avril prochain. Accusé du meurtre d'un policier... Lire la suite
C'est à une véritable tentative de putsch que se sont livrés des centaines de partisans de Donald Trump ce 6 janvier, en tentant de prendre d'assaut le Capitole à Washington, tandis que s'y déroulait la séance de certification du démocrate Joe Biden comme nouveau président élu des États-Unis.
Quelques heures plus tôt, Donald Trump avait encouragé ses supporters rassemblés dans la capitale à se diriger vers le Capitole. « Cette élection nous a été volée », avait-il alors réitéré, reprenant les accusations de fraude qu'il ne cesse de formuler depuis sa défaite électorale de novembre dernier. Accusant également son vice-président, Mike Pence, de ne pas avoir « corrigé » les résultats officiels et d'avoir validé « des résultats frauduleux et inexacts », il avait annoncé : « Nous ne cèderons jamais ».
La fin du mandat de Donald Trump restera donc associée à cette tentative, menée par des militants souvent issus des mouvements suprémacistes blancs, pénétrant de force dans un bâtiment insuffisamment sécurisé, forçant des élus à se protéger tant bien que mal, s'installant dans le bureau de la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi. Il aura fallu plusieurs heures pour que la Garde nationale les déloge, au prix de quatre morts. Mais, comme l'ont noté de nombreux observateurs, sans l'acharnement violent de la police qui avait accompagné la répression des manifestations antiracistes organisées par le mouvement Black Lives Matter après l'assassinat de George Floyd en mai dernier.
Donald Trump n'est pour sa part intervenu que plusieurs heures après cette invasion, demandant à ses sympathisants de rentrer calmement chez eux. Sans jamais les condamner, il leur a déclaré au contraire « Je vous aime. Je comprends votre douleur. Je sais que vous êtes blessés ».
À l'issue de cette tentative inédite, les élus républicains qui avaient précédemment annoncé douter des résultats électoraux ont indiqué qu'ils ne s'associeraient pas au rejet de la victoire de Joe Biden. Nombre de collaborateurs du président battu ont démissionné.
À deux semaines de la passation de pouvoir, est même évoquée la possibilité de s'appuyer sur le 25e amendement de la Constitution américaine, qui autorise le vice-président et une majorité du cabinet à déclarer le président « inapte » à exercer ses fonctions, pour écarter Donald Trump dès maintenant. Après plusieurs heures d'interruption, les élus ont en tout cas repris la séance de certification du vote des grands électeurs, entérinant la victoire de Joe Biden à la présidentielle.
Les réactions aux États-Unis et dans le monde entier convergent pour condamner la tentative de putsch. L'ancien président démocrate Barack Obama a dénoncé « un moment de déshonneur et de honte » pour l'Amérique, tandis que son homologue républicain George W. Bush a évoqué des actions dignes d'une « République bananière ».
Ces réactions font écho à l'indignation qui s'est manifestée dans le monde entier. Avec cependant quelques bémols parmi les affidées du trumpisme. Marine Le Pen est ainsi allée jusqu'à déclarer : « Manifestement il (Donald Trump) n'a pas mesuré la portée de ses propos sur une partie de ces gens que la défaite a exacerbés »
Aux États-Unis, Richard Trumka, président de l'organisation syndicale AFL-CIO, a immédiatement dénoncé une « Tentative de coup d'État, assaut inacceptable contre la démocratie ».
« Nous assistons à l'un des plus grands assauts contre notre démocratie depuis la guerre civile. La tentative de coup d'État d'aujourd'hui est en cours depuis des années, alors que Donald Trump crache constamment du venin, des thèses de complot, de la haine et des mensonges à ses partisans. Ils réalisent ses souhaits, et beaucoup trop de législateurs républicains ont permis et même encouragé cette menace violente contre notre République. Enhardie par un système de collège électoral qui crée une avenue pour l'insurrection au lieu de simplement certifier le candidat ayant obtenu le plus de voix, (cette tentative) est un effort pour violer les droits constitutionnels de chaque Américain respectueux des lois et le mouvement ouvrier ne le soutiendra pas. Ni aujourd'hui. Ni jamais », a-t-il déclaré.
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