A la PJJ, la colère continue de répondre au mépris
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Trois ex-élus CGT licenciés par un franchisé McDonald's quelques mois après l'expiration de leur mandat devront être réintégrés, indique une ordonnance du conseil de prudhommes de Paris, qui a considéré que les griefs étaient « des prétextes » masquant une discrimination syndicale.
L'employeur doit également s'acquitter auprès des trois hommes du versement de six mois de salaires pour la période comprise entre leur licenciement et leur retour au travail, selon cette décision consultée vendredi par l'AFP.
Embauchés il y a plusieurs années par l'exploitant du McDonald's parisien situé boulevard Magenta, les trois hommes avaient ensuite été élus délégués du personnel.
Leurs mandats n'avaient toutefois pas été renouvelés lors des élections d'août 2019 et quelques mois plus tard en 2020, ils s'étaient tous retrouvés sous le coup d'une procédure de licenciement pour faute grave.
Dans l'intervalle, une grève médiatisée et l'occupation de leur restaurant avaient eu lieu en mai 2018 afin d'obtenir une revalorisation des conditions salariales.
« Leur licenciement est motivé en premier lieu par le non-respect des règles d'hygiène liées à la crise sanitaire », avait plaidé leur employeur, en produisant néanmoins des témoignages de salariés assurant que deux d'entre eux « faisaient régner une ambiance délétère » dans le restaurant.
Les éléments fournis par la direction « ne prouvent pas que la décision de licenciement a été prise pour des raisons étrangères à toute discrimination », expliquent pourtant les prudhommes dans leur délibéré en date du 9 février.
Au contraire, « le conseil considère que malgré leur nombre, les griefs sont en réalité des prétextes pour occulter le caractère discriminatoire du licenciement », poursuit-il.
« Nous rappelons que l'ensemble des procédures en cours sont motivées par des manquements précis, répondent aux exigences du droit du travail et n'ont aucun lien avec des mouvements sociaux passés », a réagi la direction du McDonald's Magenta en précisant qu'elle se conformerait à la décision prononcée dans l'attente de l'examen de son appel.
« La direction du restaurant de Magenta tient à rappeler son attachement à la représentation syndicale et à la tenue d'un dialogue social performant », assure-t-elle encore.
En octobre, les médias en ligne Mediapart et StreetPress avaient publié des enquêtes mettant en cause les pratiques managériales des restaurants français de la chaîne américaine.
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