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Dans un communiqué, l’intersyndicale appelle la direction de La Poste à « revoir sa stratégie de réduction d'emploi pour apporter de réelles solutions aux postiers ». Les fédérations évoquent un « mécontentement » et une « colère » « palpables sur les lieux de travail » qui « touchent toutes les catégories, sans exceptions, comme peuvent l'exprimer sous diverses formes des conseillers bancaires, des assistants sociaux, des infirmiers, des encadrants, des agents des services supports, des agents des services transverses, des chargés de clientèle, des facteurs … »
Évoquant les « mobilisations actuellement en cours« , les syndicats ajoutent que toutes « pointent du doigt une désorganisation de plus en plus grande de l’entreprise, un dénigrement des règles sociales en vigueur à La Poste, un manque de reconnaissance des agents présents sur le terrain malgré la crise » .
Les syndicats dénoncent depuis des mois une « dégradation continue des conditions de travail » aggravées, selon eux, par les réorganisations « depuis le début de la crise sanitaire » au détriment des postiers, notamment des plus « précaires » .
Des conditions de travail dégradées durant la crise sanitaire
Pendant le premier confinement, La Poste a nettement réduit ses services avant de reprendre l’activité progressivement. Nombre de droits de retrait ont été exercés par les postiers partout en France, selon les syndicats. La Poste a également été contrainte par voie de justice d’établir une évaluation détaillée des risques sanitaires.
Le 16 mars, environ 200 postiers avaient manifesté à Paris à l’appel de l’intersyndicale des Hauts-de-Seine, CGT, FO et SUD-PTT, qui ne s’était plus rassemblée depuis 11 ans.
S’ils ne sont pas entendus, les syndicats de La Poste envisagent d’amplifier leur mobilisation. Ils ont déjà prévu une nouvelle intersyndicale « avant le 1er mai afin d'analyser l'évolution de la situation et envisager une action de plus grande ampleur » .