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EMPLOI

Ville et métropole de Nantes : un bureau d'embauche CGT pour des emplois stables

20 septembre 2021 | Mise à jour le 21 septembre 2021
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Jeudi 16 septembre en quelques heures, les militants CGT de la ville, de la métropole de Nantes et du comité local des privés d'emploi CGT ont tenu un bureau d'embauche devant les grilles de la mairie et recueilli quelque 130 dossiers et CV qu'ils iront déposer ce 23 septembre en délégation auprès des élus de ces collectivités.

Campagne Cette initiative nantaise entrait dans le cadre de la campagne revendicative des « 10 % » menée par les fédérations CGT de la fonction publique afin d'exiger 10 % de temps de travail en moins ; 10 % d'effectif en plus ; 10 % d'augmentation indiciaire et salariale ; 10 % de temps de formation.
Voir le site CGTdédié à cette campagne.

Pourvoir quelque 300 postes vacants à la ville et à la métropole de Nantes, mais aussi lutter contre la précarité statutaire, telle est en résumé la démarche revendicative initiée par la CGT nantaise pour ce bureau d'embauche qui a connu l'affluence une demi-heure avant l'initiative, alors même que les militants dressaient leurs tables devant les grilles de l'hôtel de ville.

« Évidemment notre ambition n'est pas de remplacer Pôle emploi, mais nous renouons avec la tradition des bourses du travail du XIXe siècle et surtout nous voulons porter nos exigences de lutte contre la précarité et de développement du service public », explique Didier Potiron, militant CGT à la ville de Nantes et à la fédération CGT des Services publics.

« Nous revendiquons des embauches, mais nous les voulons pérennes et statutaires, donc nous proposons que ces demandeurs d'emploi soient recrutés en “contrat sas” c'est-à-dire comme stagiaires avec une obligation de passer un concours dans les deux ans, mais aussi de bénéficier d'une formation et d'une préparation aux concours locaux afin d'être titularisés ».

Une pratique syndicale qui a déjà fait ses preuves

Cette initiative du 16 septembre n'est pas tout à fait une première pour la CGT nantaise comme le rappelle Didier Potiron. « Il y a vingt ans déjà nous avions organisé des permanences tous les lundis dans nos locaux en direction des agents contractuels. Et ça nous avait permis d'obtenir 250 titularisations de contractuels. Il y a sept ans, nous avions renouvelé ces initiatives contre la précarité avec des permanences tous les lundis pendant 6 mois devant les grilles de la mairie afin d'interpeler les élus sur le besoin de résorber l'emploi précaire qui n'avait pas régressé dans les deux collectivités en dépit d'un protocole d'accord ».

Résorber l'emploi précaire

Là encore, la CGT avait marqué des points en obtenant une centaine de titularisations ainsi que de vrais contrats de travail pour les contractuels, car ces derniers voyaient leur situation de travail régularisée à postériori par des arrêtés municipaux et pouvaient être appelés au jour le jour pour de très courtes durées de travail. Mais la lutte contre la précarité est un éternel recommencement, ainsi la CGT évoque « au moins 800 contractuels employés tant à la ville qu'à la métropole de Nantes ».

Dans cette démarche revendicative, la CGT s'est appuyée sur les besoins exprimés dans les services des deux collectivités, mais aussi sur les tableaux des effectifs qui mentionnent les emplois vacants dans de grandes directions comme l'éducation, la petite enfance, les espaces verts et dans les métiers techniques de Nantes métropole. « Nous en avons ainsi recensés quelque 300 rien qu'en catégorie C, c'est à dire qui peuvent être pourvus directement sans concours contrairement aux catégories B et A où là aussi nous recensons des postes vacants. »

Ces besoins d'embauche, la vice-présidente en charge du personnel à la Métropole les reconnaît dans les colonnes de Ouest France : « certains métiers sont en tension : on cherche des agents en Ehpad, pour la gestion, l'assainissement de l'eau, l'électricité ». Un paradoxe alors que les deux collectivités ont reçu pas moins de 8000 candidatures en 2021.

Mais une contradiction qui renvoie à un baromètre RH des collectivités locales, (réalisé par le pôle public du groupe Randstad en partenariat avec Villes de France, l'Assemblée des communautés de France et la Gazette des Communes) publié le 16 septembre. Il révèle que 39 % des collectivités ont rencontré des difficultés de recrutement en 2021 tandis que la rémunération est devenue problématique pour 59 % des personnes interrogées (39 % en 2015).

Lire sur ce sujet la tribune de Natacha Pommet, secrétaire générale de la CGT des services publics.

Le recrutement des collectivités territoriales de plus en plus problématique, selon un baromètre

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