Alerte sociale contre les 4000 postes de profs supprimés
L’ensemble des organisations syndicales d’enseignants lançait le 14 octobre une alerte sociale, préalable au dépôt d’un préavis de grève du 4 novembre 2024 au 31 mars... Lire la suite
Trois semaines après la rentrée, les personnels de l'Éducation nationale sont appelés à la grève, le jeudi 23 septembre, par l'intersyndicale CGT Éduc'action, FO, Sud et FSU, pour réclamer « un plan d'urgence et la création massive de postes pour l'éducation dans un contexte qui a rendu plus compliquée la progression des apprentissages. » Après une année scolaire particulièrement difficile due aux contraintes pour contenir l'épidémie de Covid-19, « la rentrée 2021 est de nouveau marquée par le manque d'anticipation et la confusion de la politique suivie face à la poursuite de la crise sanitaire », expliquent les syndicats dans leur tract commun.
« Nous serons en grève le 23 pour défendre des revendications que l'intersyndicale porte collectivement depuis longtemps et qui ont été exacerbées par le contexte de crise sanitaire, explique Michaël Marcilloux, co-secrétaire général de la CGT Éduc'action. Ça fait plusieurs rentrées qu'on réclame un plan d'urgence pour l'école – et d'autant plus avec la situation sanitaire actuelle – parce que les classes sont surchargées, parce qu'il n'y a pas assez d'infirmières scolaires, ni de médecins scolaires, ni de médecine du travail pour les personnels, ni d'assistantes sociales en nombre suffisant pour faire face aux difficultés sociales induites par la crise. Plus globalement, ça fait des années qu'on vit un sous-investissement dans l'éducation nationale et qu'on subit l'augmentation de la précarité. »
L'intersyndicale dénonce entre autres : le « refus de créer un collectif budgétaire pour la création de postes d'enseignants, de CPE, AED, AESH, de PsyEN, de RASED, de personnels administratifs, techniques, santé et sociaux dans les écoles, les établissements et les services pour répondre aux besoins » ; le « refus d'annuler les suppressions de postes », la « publication de la circulaire de rentrée sans concertation ». Déni de réalité, absence d'anticipation… des manques qui viennent s'ajouter à l'absence d'une loi de programmation pluriannuelle qui aurait pu garantir un horizon plus vertueux avec des augmentations des salaires substantielles et concernant un plus grand nombre de personnels. « Au-delà de la deuxième tranche de la prime d'attractivité, très insuffisante pour rattraper les retards, il est bien difficile de voir de quelconques perspectives de revalorisation pour les années à venir », relèvent les syndicats.
Sur le registre pédagogique aussi, les enseignants en ont gros sur le cœur : « bien sûr, toutes les difficultés liées à la politique réactionnaire du ministre sur le plan éducatif et qui réduit la liberté pédagogique des enseignants vient s'ajouter », précise le syndicaliste. Plus globalement, l'intersyndicale est en effet vent debout contre : le projet de création d'un emploi fonctionnel de directeur d'école et de hiérarchies intermédiaires, le pilotage par l'évaluation, mais aussi la généralisation du contrôle continu.
Conscients de la colère qui ronge les enseignants, mais aussi du sentiment qui les partage entre assurer leurs cours et se mobiliser, l'intersyndicale appelle à la grève le 23 septembre et ensuite à la mobilisation le 5 octobre dans le cadre de l'appel à la grève interprofessionnelle.
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