26 octobre 2021 | Mise à jour le 26 octobre 2021
Le nombre d'accidents du travail reconnus a diminué de 17,7 % en 2020 par rapport à 2019, un recul « proportionnel à la baisse de l'activité économique » l'an dernier sous l'effet de l'épidémie de Covid-19, a annoncé mardi l'Assurance maladie-Risques professionnels.
La diminution du nombre d'accidents du travail – 539 833 au total en 2020, après 655 715 en 2019 — « correspond aux deux périodes de confinement » de l'année passée, alors que la pandémie « a mis à l'arrêt un nombre important » de secteurs « à partir de mars 2020 », souligne dans un communiqué cette branche de la Sécurité sociale chargée des accidents du travail et maladies professionnelles.
Mais « les métiers de l'ambulance, les centrales d'achat ou la vente à distance, très sollicités pendant la crise » sanitaire, ont eux « vu leur sinistralité augmenter », relève-t-elle : +2,4 % pour les ambulances, +5 % pour les centrales d'achats, +14 % pour la vente à distance.
En revanche, les activités d'action sociale et de santé ont « vu leur sinistralité baisser de 17 % en 2020 », remarque l'Assurance maladie-Risques professionnels.
Globalement, le nombre d'accidents de trajet a diminué de 19,7 % en 2020, avec 79 428 accidents répertoriés. « Cette très forte baisse est constatée à des degrés divers dans la plupart des grandes régions. Là aussi, cette tendance s'explique par les périodes de confinement », indique la branche. Mais les accidents de vélo ou de trottinette ont augmenté de 14,8 % l'an dernier.
Également en baisse, le nombre de maladies professionnelles prises en charge a reculé de 18,8 % l'an dernier, avec 40 219 cas reconnus. Les troubles musculosquelettiques restent « à l'origine de 87 % des maladies professionnelles », selon le communiqué. « Bien qu'ils soient à effet différé », les cancers d'origine professionnelle ont aussi diminué (-14 %), note la branche.
À l'inverse, les affections psychiques au travail poursuivent la « hausse observée ces dernières années ». L'an dernier, 1 441 maladies professionnelles relevant de troubles psychosociaux ont été prises en charge par la branche, « soit environ 37 % de plus qu'en 2019 ». Une forte augmentation « probablement liée » à « l'impact de la pandémie sur le contexte professionnel », estime la branche.
Concernant la reconnaissance du Covid-19 en maladie professionnelle pour les « salariés gravement atteints » par ce coronavirus « dans le cadre de leur métier », la branche précise qu'à fin septembre dernier, « 5 018 dossiers complets de demandes » ont été déposés, « dont 82 % concernent des soignants ». « À ce jour », 1 690 dossiers ont été « pris en charge », ajoute-t-elle.