« Baby » augmentation pour les BabyBel
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Villebarou .7h00 du matin. Plus de 200 personnes sont rassemblées devant les grilles de l’usine Poulain, propriété du groupe Carambar & Co ce jeudi 13 juin 2024, dans l’attente du comité social et économique qui doit démarrer à 9h. Le 5 juin dernier, les 109 salariés de l'emblématique chocolaterie fondée en 1848 apprenaient que leur entreprise était visée par un plan de fermeture.
« On perd notre histoire, nos emplois et notre dignité. Qu’aurait pensé Victor-Auguste Poulain, (fondateur de la marque, NDLR), de cette situation ? », interroge Thibault (le prénom a été modifié), mouleur au sein de l’usine. « On ne l’avait vraiment pas vu venir, on est écoeurés par cette décision brutale. Certes depuis 1 an, on produisait moins. Mais le groupe dégage toujours autant de bénéfices. L’incompréhension est totale », abonde Aurélien, salarié en production.
De son côté, la direction évoque des raisons économiques : baisse des ventes, hausse du coût de l’énergie et du prix du cacao (+268% en un an). « Nous sommes tous au courant de l’augmentation du prix du cacao et de la baisse des ventes mais ça ne justifie pas de mettre 109 salariés au chômage. La marque Poulain va continuer de produire, c’est certain. Le flou est entretenu par notre direction et l’on craint surtout une délocalisation », confie Tony Anjoran, délégué syndical CGT. Coup de théâtre, près d’une heure après le début de la réunion, les élus claquent la porte du CSE qui est par conséquent reporté. Motif : la direction a remis le jour même les documents de travail relatifs à la fermeture, foulant ainsi aux pieds la procédure qui exige que ces éléments soient transmis au moins une semaine avant. L’intersyndicale de l’entreprise CFDT-CGT-FO invoque par conséquent un vice de procédure et consulte ses avocats. Les salariés, quant à eux , tentent de garder le moral. «Même si la direction veut nous mettre dehors, on fera tout notre possible pour que Poulain reste à Blois ! », scandent Florence et Anne, chargées de l'emballage et du conditionnement.
Des retraités de l’usine, mais également des habitants sont aussi là, en soutien. « L’usine Poulain de Blois fait un peu partie de nous, dès l’école primaire, on fait visiter ses locaux. C’est notre fierté locale. On est tous très affectés par cette nouvelle », déplore Philippe, habitant de Blois. Créé en soutien aux salariés, le groupe Facebook « Blois solidaire de Poulain » comprend déjà plus de 5 000 membres. L’usine, qui célèbre cette année son 176e anniversaire est aussi un symbole fort pour plusieurs générations. «Poulain doit rester en France. Nous continuerons de nous mobiliser », assure Tony Anjoran.
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