Comment combattre l’extrême droite
La CGT organisait une journée de réflexion sur la progression des forces d’extrême droite pour mieux les combattre lors de son comité confédéral national le 27 août 2024. Lire la suite
La fumée blanche est sortie, sans grande surprise. Après des mois d'attente et de tergiversations, le chef de l'État a nommé Michel Barnier, issu des Républicains (LR), comme Premier ministre. Et ce, près de deux mois après le second tour des législatives qui a vu le Nouveau Front populaire arriver en tête du scrutin, sans toutefois obtenir de majorité absolue. Dans une déclaration faite à l'AFP, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet y voit « un mépris du vote des électeurs (…) Il s’agit d’une personne issue du parti arrivé en dernière position, dont la survie politique dépendra du RN puisque c’est eux qui vont faire basculer, dans un sens ou dans l’autre, une motion de censure ». «Les précédentes prises de position (de Michel Barnier) nous inquiètent fortement au vu des sujets qui sont sur la table», a-t-elle poursuivi, alors que le nouveau Premier ministre s’était notamment prononcé pour la retraite à 65 ans lors de sa campagne pour la primaire de la droite en 2021. Pour rappel, la CGT avait appelé à voter en faveur du programme du Nouveau Front populaire lors des élections législatives. Dans un entretien accordé à la Vie Ouvrière-Ensemble, Sophie Binet avait relevé la gravité de la séquence politique traversée cet été par le pays. «Emmanuel Macron refuse de reconnaître qu'il a perdu les élections qu'il a lui-même convoquées. Dans toutes les démocraties du monde, il arrive qu'il y ait des résultats d'élections sans majorité absolue. C'est toujours la coalition arrivée en tête qui est chargée de trouver une majorité. C'est une logique institutionnelle qu'Emmanuel Macron ne veut pas respecter, car il ne veut pas partager le pouvoir», avait-elle déclaré. Une mobilisation se tiendra le samedi 7 septembre à l’appel de plusieurs organisations de jeunesse, avec le soutien, notamment de la France Insoumise, du PCF et des Écologistes afin de dénoncer le coup de force d’Emmanuel Macron. La CGT, quant à elle, appelle à une journée de grèves et de mobilisations, le mardi 1 er octobre, avec la FSU, Solidaires et neuf syndicats de retraités afin de gagner l'abrogation de la réforme des retraites, l'augmentation des salaires et des pensions, le financement des services publics et le développement de l'emploi industriel en lien avec les enjeux environnementaux.
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