Nadejda Tilhou, candidate aux élections TPE à Orléans
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Lors d'une conférence de presse jeudi 7 novembre, la CGT a rappelé les trois principaux enjeux de ce scrutin : déterminer la représentativité des syndicats et leur capacité à négocier au niveau des branches ; élire les représentants des salariés dans les commissions paritaires régionales interprofessionnelles (CPRI), chargées notamment de statuer sur des questions liées à l'emploi, la formation, la santé au travail, les activités sociales et culturelles… ; déterminer la désignation des conseillers prudhommaux.
« Pour les salariés des TPE qui ne peuvent s'appuyer le plus souvent que sur leur convention collective, la négociation de branches est centrale. C'est à cette échelle que nous pouvons discuter de la redistribution de la valeur des grands groupes vers les petites entreprises à travers des dispositifs mutualisés en matière de formation, d'activités culturelles et sociales, explique Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, qui milite pour une augmentation des salaires dans les TPE, via l'obtention d'un 13e mois et une majoration des heures supplémentaires dans toutes les branches. Le second enjeu, c'est de revoir les prérogatives des CPRI, de manière à les rapprocher de celles des CSE (comités sociaux et économiques, ndlr). Enfin, la désignation des conseillers prudhommaux est importante pour ces salariés qui ont le plus grand mal à faire respecter leurs droits. »
A ses côtés, des candidats et candidates aux élections ont témoigné de la nécessité de s'organiser dans ces déserts syndicaux que constituent les TPE. Parmi eux, Rachel Ruhland, secrétaire générale du syndicat CGT assistantes maternelles de Meurthe-et-Moselle. « Nous avons renégocié la convention collective en 2022 et gagné de nouveaux droits en matière d'activités sociales et culturelles, d'indemnité volontaire de départ à la retraite, de majoration des heures supplémentaires. La création de syndicats dans plusieurs départements a permis de rompre l'isolement ». C'est aussi pour briser cet isolement que Giorgio Fernandez a voulu créer un tout jeune syndicat de la restauration à Nantes, baptisé « le front uni de la restauration (Fur 44). « Nous travaillons dans un secteur où parler de son droit du travail est quasiment impossible. Les travailleurs n'ont pas la culture de la défense de leur droit. Nous sommes confrontés à des cadences épuisantes, avec des coupures, des heures supplémentaires non payées, des journées de onze, douze, treize heures, des violences sexistes et racistes, des patrons qui font tout pour ne pas dépasser les seuils afin d'éviter de se doter de CSE. De la nécessité de s'organiser entre travailleurs pour briser l'isolement ». « Les salariés des TPE sont absents des radars alors que, par leur travail, ils et elles constituent le ciment de notre société », estime Sophie Binet. Ce scrutin est l'occasion de faire entendre leur voix.
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