
Zyed et Bouna, une blessure encore vive
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« … J’imagine d’autres personnes qui examinent peut-être aujourd’hui la même photographie, et scrutent les visages de ces vingt jeunes gens en essayant de leur ajouter des rides, de l'embonpoint, de leur éclaircir les cheveux, de leur en retirer, pour tâcher de reconnaître un vieux père ou un grand-père blanchi, chauve et ventripotent. Lui n’a pas vieilli. Jeune éternellement... »

Ainsi s'exprime Michèle Audin, mathématicienne, écrivaine membre de l'Oulipo, dans le livre qu'elle consacre à son père, Maurice Audin, disparu à Alger en avril 1957 après avoir été arrêté par les parachutistes français et plus que probablement mort sous la torture.
Militant du Parti communiste algérien et mathématicien prometteur, Maurice Audin avait 25 ans et laissait une femme, Josette Audin, et trois jeunes enfants.
Les historiens, le Comité Audin, ont vainement cherché à faire toute la lumière sur cette disparition, symbolique de « la guerre sans nom ». Dans « Une vie brève », Michèle Audin, elle préfère chercher toutes les traces, aussi infimes soient-elles, de ce jeune papa trop tôt enlevé à l'amour des siens. Elle questionne les témoins, scrute les photos, décrypte les archives, pour y déceler quel était son caractère, ses goûts, ses idées et écrit avec le coeur.
Dignement, elle lutte à sa manière pour que cette mémoire qui dérange ne soit ni effacée, ni oubliée.
Une vie brève. Gallimard, 17,90 €.

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