Le retour de Sherlock Holmes
Et ce ne fut pas un, mais deux romans qui virent le jour, respectivement en 2011 « La maison de soie » et en 2014 « Moriarty » pour les traductions françaises.
L'auteur est un habitué de la littérature policière very british puisqu'il a scénarisé pour la télévision ou le cinéma, des aventures d'Hercule Poirot (le détective d'Agatha Christie), de l'inspecteur Barnaby et d'autres héros nés de sa plume.
Très habilement, il introduit « La maison de soie » comme une aventure de Sherlock Holmes très classiquement racontée par son fidèle Watson, mais ne devant paraître qu'un siècle après la mort du génie de la déduction, en raison de faits pouvant ébranler l'image de la Grande-Bretagne.
ÉLÉMENTAIRE…
Tricotant habilement le «canon holmésien» (c'est-à-dire l'œuvre originale de Conan Doyle consacrée à Holmes) et un fait divers sordidement contemporain, Horowitz se tire avec les honneurs de ce défi. Il n'est en effet pas aisé de prendre la suite d'une œuvre aussi célèbre et sur laquelle veillent avec un soin jaloux de très nombreuses sociétés Sherlock Holmes à travers le monde…
« Moriarty » est un peu moins convaincant, qui choisit non pas de prolonger la légende holmésienne – puisque Sherlock Holmes n'y apparaît pas – mais bien de nous conter l'aventure de l'un de ses émules, un jeune inspecteur de Scotland Yard complètement obsédé par la perfection de son inspirateur, flanqué d'un détective américain de l'agence Pinkerton. L'intrigue est bien menée et le suspense diabolique!
Les deux romans, écrits avec vivacité par un fin connaisseur de Conan Doyle, mais aussi de Dickens, feront passer un moment de détente appréciable au lecteur.
« La maison de soie » (359 p., 16 €), traduction Michel Laporte et « Moriarty », traduction Annick Le Goyat (358p. ,17,50 €)
éditions Calmann-Levy.