Cette caravane est désormais une tradition. Chaque année depuis quatre ans, la CGT parcoure les plages de France à la rencontre des saisonniers, mais aussi des vacanciers, afin d’informer les uns sur leurs droits et les autres sur les conditions de vie et de travail de ceux sans qui les vacances ne seraient pas les mêmes.
Pour l’édition 2014, les militants de la « caravane des saisonniers » ont parcouru 27 sites le long de la Méditerranée, de l’Atlantique et de la Manche, pour finir par une journée dans l’Oise, auprès des salariés du Parc Astérix, et une autre autour des grands sites touristiques parisiens et de Paris Plage.
Une mission chaleureusement accueillie par les travailleurs dont 65 % ignorent encore leurs droits. Contrats de travail non signés, heures supplémentaires non payées, logements sordides, la listes des problèmes que rencontrent les saisonniers est pourtant longue. Habitués aux contrats courts et à l’itinérance, il leur est souvent compliqué d'accéder à la protection sociale, qu’il s’agisse de l’accès à la médecine du travail ou de faire valoir leurs droits devant les juridictions prud'homales.
La saison estivale permet à la CGT de faire connaître ces thématiques dans une atmosphère plus décontractée que le reste de l’année et de donner aux saisonniers, comme aux vacanciers, les contacts de ses unions locales.
« Ils sont maintenant habitués à rencontrer la CGT l’été, aux cotés des travailleurs saisonniers » se réjouit Sabine Génisson, pilote du collectif confédéral saisonnier de la CGT.
Caravane de la CGT : Informer en Toutes Saisons par Guillaume Desjardins
Aux termes de ce tour de France, les membres du collectifs s’inquiètent de voir ce statut de saisonniers s’élargir à de nouvelles tranches de populations. En effet, avec la crise, ces contrats auparavant réservés aux étudiants soucieux de financer leurs vacances, sont de plus en plus signés par des travailleurs plus âgés touchés par la baisse de leur pouvoir d’achat. De plus, au delà des activités traditionnelles du tourisme et de l’agriculture, les secteurs de la grande distribution, des transports et mêmes certaines collectivités locales deviennent friandes de ces contrats qui, à la différence des CDD, ne prévoient aucune prime de précarité.
Cette année, l’accent a été mis sur la problématique du logement de ces travailleurs mobiles. En effet, seuls 8 % des saisonniers sont hébergés par leur employeur. Une difficulté pour ceux qui se retrouvent en concurrence directe avec les vacanciers pour trouver un logement en zones touristiques.
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