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INDUSTRIE

Petroplus : du pétrole mais aussi des idées

16 septembre 2014 | Mise à jour le 27 avril 2017
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Petroplus : du pétrole mais aussi des idées

Après 53 mois de lutte, la bataille des salariés de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne en Seine-Maritime, vient de prendre un nouveau tournant. Ils s’apprêtent, ce jeudi, à se tourner vers la plus haute instance judiciaire du pays, la cour de cassation.

Leur passage devant la cour d’appel de Rouen, le 10 septembre dernier, n’avait pas porté les fruits escomptés par les militants CGT de Petroplus, mais le jugement leur a tout de même réservé une agréable surprise. Bien que le juge ait rejeté leur recours contre la validité de la vente de la raffinerie normande au duo Valgo-Bolloré, les Petroplus ont néanmoins été autorisés à se pourvoir en cassation.

Il s’en est fallu d’une petite clause dans les statuts du syndicat pour ajouter le pourvoi en cassation à l’arsenal des salariés CGT de Petroplus.

« Dans les statuts du syndicat, on a marqué qu’on défendait les intérêts moraux et les biens des salariés pendant l’activité, et après l’activité, » explique Jean-Luc Brouté, secrétaire général CGT de la raffinerie, en insistant sur la présence du mot « après » qui a fait toute la différence.

Jean-Luc Brouté s’apprête donc à annoncer à l’union départementale, jeudi 18 septembre, que la CGT est sur le point de se pourvoir en cassation.

Pour se faire, les Petroplus ont profité de leur présence au Forum Social de la Fête de l’Humanité, pour organiser une collecte de fonds.

Petroplus : du pétrole mais aussi des idées par Guillaume Desjardins

 

« Financièrement, on a déjà dépensé près de 8 000 euros pour la cour d’appel, » rappelle Jean-Luc Brouté, avant d’expliquer qu’il comptait sur le soutien des militants, de la fédération, du syndicat et de différents partis politiques pour rassembler les 10 000 euros dont ils ont besoin afin d’aller devant la Cour de cassation.

Les syndicalistes espèrent ainsi obtenir l’invalidation de la vente de leur raffinerie au tandem français Valgo-Bolloré dont le projet est de démanteler le site et de mettre un terme à l’activité de raffinage. Ils lui préfèrent le projet de reprise par le groupe suisse Terrae International qui s’est dit prêt à investir 400 millions d’euros sur le site et à maintenir l’activité de 1 000 employés à salaires et conditions inchangés.

Selon Jean-Luc Brouté, plusieurs pays africains, comme l’Angola ou le Nigeria, seraient d’ores et déjà intéressés par la possibilité de faire raffiner leur pétrole en terre normande.

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