Les Bibs de France et de Navarre devant le siège de Michelin
Alors que la CGT maintient son appel à la grève illimitée, des délégations de tous les sites Michelin de France se sont retrouvés mercredi devant son siège social, à... Lire la suite
De Fécamp, du Havre, d'Harfleur, d'Eu, de Dieppe, de Lillebonne, d'Elbeuf, de Grand-Couronne… les manifestants de toutes professions convergent à Rouen, sur le cours Clémencea. Outre l'UD-CGT 76, la Filpac-CGT est aussi de la partie avec un appel à une journée nationale d'actions en territoires lancée par la fédération. En effet, la tension monte depuis quelques jours à Rouen avec, mardi dernier, une visite remarquée de Manuel Valls, qui avait donné lieu à une action des salariés de la papeterie Chapelle Darblay de Grand-Couronne, du groupe finlandais UPM.
Une usine où est annoncée la suppression de la moitié des effectifs (soit 196 emplois). Le blocage du pont Flaubert avait alors donné lieu à quelques kilomètres de bouchon. La colère est immense dans cette usine qui demeure la seule en France à produire du papier pour les journaux d'information. Détruire les emplois et les machines passe d'autant plus mal que le groupe finlandais a annoncé 512 millions d'euros de bénéfices en 2014, soit une augmentation de 50%. Les salariés des papeteries Arjowiggins de Wizernes et Charavines sont eux aussi mobilisés pour dénoncer des restructurations délétères pour l'emploi au service des seuls profits des actionnaires.
La papeterie Chapelle Darblay est située à proximité immédiate de la raffinerie Petroplus, fermée il y a deux ans, mais dont les ex-salariés sont toujours mobilisés pour éviter un démantèlement et redonner au site un avenir industriel. Le syndicat CGT de Petroplus, l'association Hope et la FNIC-CGT (chimie) soutiennent en effet un projet audacieux. Plutôt que de transformer l'ancienne raffinerie en simple lieu de stockage de produits importés, le syndicat a démarché un investisseur suisse, le groupe Terrae International, lequel serait disposé à relancer l'activité. Terrae s'appuie sur un constat simple: des pays d'Afrique de l'Ouest produisent du pétrole, mais ne disposent pas de capacités de raffinage. L'utilisation de Petit-Couronne répondrait à leurs besoins de raffinage et à nos besoins d'emploi.
Régis Gasse, secrétaire de l'Union départementale CGT de Seine-Maritime.
Outre les ex-Petroplus et les salariés du livre-papeterie, arrivent des manifestants d'ExxonMobil Notre-Dame-de-Gravenchon, GPMR, SGD, Bouygues, Schneider, Pochet, des salariés de la zone portuaire de Rouen ou encore de la gare de triage SNCF de Sotteville-lès-Rouen.
Les Renault Cléon seront aussi présents pour dénoncer les millions touchés par la firme au titre du CICE, tandis que 70% des embauches sont des intérimaires. Entre fin 2013 et début 2014, le chômage a grimpé de 1,5% en Seine-Maritime. Comme l'expliquait récemment, Régis Gasse dans la «NVO», «reclasser les salariés licenciés est particulièrement difficile. En fait, c'est la relance des filières industrielles elles-mêmes qui s'avère à la fois nécessaire et possible. C'est le sens de la campagne CGT pour l'industrie.»
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