Un scrutin essentiel pour les droits des salariés
Cinq millions de salariés de très petites entreprises (TPE) sont appelés à élire leurs représentants lors des élections professionnelles du 25 novembre au 9 décembre 2024.... Lire la suite
Loin de la croisette, alors en plein Festival de Cannes, un point information était organisé dès 7h30, ce 17 mai, par la CGT, à l'entrée de la faculté des métiers. L’établissement, créé en 1946, accueille près de 800 élèves chaque année pour les former aux métiers de l'hôtellerie, de la restauration, de la pâtisserie, de la boucherie, de la coiffure ou encore du commerce. Pour leur grande majorité, les apprentis sont employés dans de très petites entreprises (TPE) de moins de 11 salariés. « Il est essentiel qu’ils soient au fait de leurs droits face à l'employeur, notamment en matière de temps et de sécurité au travail. Souvent, dans ces entreprises, il n'y a pas de syndicat. L'enjeu est important car il y a beaucoup d'accidents de travail, des conditions d'exercice inadaptées ou tirées vers le bas », explique Sophie Binet. En l’absence de droits collectifs et de comité social et économique (CSE), les salariés des TPE se retrouvent isolés. « Ils ne doivent surtout pas être une variable d’ajustement, poursuit la secrétaire générale de la CGT. Ce qui se joue aussi à travers ces élections, c’est la représentativité au niveau interprofessionnel mais aussi dans les branches. » Avec 26,31% des suffrages recueillis lors du précédent scrutin, la CGT est la première organisation syndicale dans les TPE. Un atout dans des secteurs comme l'hôtellerie ou la restauration, où les conditions de travail sont réputées difficiles et qui sont, aujourd'hui, en pénurie de main d'œuvre.
Très motivé, Noé est le plus jeune candidat de France, à 17 ans. Étudiant au centre de formation des apprentis (CFA) de Cannes, il travaille parallèlement en cuisine dans un restaurant-traiteur. « J'ai de la chance d’être dans une très bonne entreprise, c’est presque une seconde famille. Il faudrait que ce soit partout pareil, ce qui est loin d'être le cas ! » Ses priorités pour ce scrutin ? Défendre ses collègues, contribuer à l'amélioration des salaires (10 euros brut par heure en moyenne), faire respecter le droit du travail, à commencer par les 35 heures. « Dans nos filières, il est courant de voir des gens travailler 70 heures par semaine, parfois pas entièrement rémunérées ! C'est de l'esclavagisme. Il faut aussi se battre pour l'égalité des salaires, de genre, lutter contre les violences sexistes et sexuelles. » Pour les élections qui se tiendront du 25 novembre au 9 décembre, la CGT appelle les cinq millions de salariés de TPE à prendre en mains leur droit de vote et revendiquer : des conditions de travail plus dignes ; la semaine de 32 heures ; l’arrêt des coupures obligatoires et des horaires non rémunérés ; la retraite à taux plein à 60 ans ; des parcours de formation en fonction des besoins du salarié ; ou encore l’annulation du durcissement du seuil d'ouverture des droits au chômage qui pénalise notamment, les travailleurs saisonniers.
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