Mobilisation salariale : deuxième round à Roissy CDG
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Au prétexte de la baisse de l’activité aéroportuaire et des incertitudes sur un redémarrage, la direction du Groupe ADP (ex-Aéroports de Paris) entend obtenir l’aval des syndicats pour une rupture conventionnelle collective (RCC), un accord de performance collective (APC), et la signature d'un troisième accord relatif au travail partiel de longue durée, afin de prolonger le dispositif de chômage de longue durée. L'objectif de ces restructurations est de réaliser de 10 % à 15 % d'économies, soit plus de 560 millions d'euros.
Ainsi, à l’occasion d’une réunion qui s’est tenue le 1er septembre, la direction a présenté un projet d’accord de rupture conventionnelle collective (RCC) contenant, de source syndicale : « des mesures de départs volontaires qui concerneraient jusqu’à 1 400 salariés, dont 700 qui ne seraient pas remplacés ».
Ces postes seraient supprimés, dans un premier temps, en attendant une reprise de l’activité aéroportuaire actuellement au plus bas. C’est ainsi qu’en juillet, le trafic des aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle (Paris-CDG) et d’Orly était en baisse de 77,1 % par rapport au mois de juillet 2019, avec 2,4 millions de passagers accueillis. Seuls les terminaux 2A, 2C, 2E et 2F sont actuellement ouverts à Roissy, de même qu’Orly 3 et, depuis le 13 juillet, Orly 4. Le Groupe ADP a estimé son manque à gagner à 2,5 milliards d'euros.
Pour les salariés qui ne perdraient pas leur emploi, la direction veut mettre en place un accord de performance collective afin de participer à l'effort de réduction des coûts en baissant leur rémunération ou en travaillant plus. Ils pourraient ainsi perdre leur prime de juin, une sorte de quatorzième mois, ainsi que jusqu'à quatre jours de RTT.
Le Groupe ADP souhaiterait « lisser sur l'année » les rémunérations des employés, indiquait Daniel Bertone, secrétaire général de la CGT à ADP, dans un article du Monde du 26 août. Une manière de revoir à la baisse les 13e et 14e mois, signale le syndicaliste.
Troisième étage de la fusée, un accord de travail partiel de longue durée. Il succéderait au dispositif actuel de chômage partiel. Les salariés des terminaux restés ouverts partageraient leur temps de travail avec leurs collègues des terminaux fermés. Ils passeraient tous à temps partiel à 60 % payé 88 % en net.
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